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Les crocs de l’Ogre, un havre carnivore et culturel au cœur des Halles

Les crocs de l’Ogre, un havre carnivore et culturel au cœur des Halles

26 October 2015 | PAR Yaël Hirsch

Après le succès de l’Ogre dans le 16e et des Crocs de l’Ogre dans le 7e, les frères Bauche et Nicolas Berengier ont investi 3 étages et 500 m² au cœur des Halles au printemps 2015 pour y décliner leur concept convivial et accueillir les amateurs de bonnes viandes et de vins fins. Et comme la fête n’est pas complète sans une certaine dose de bonne musique, les Crocs des Halles proposent également une programmation tout à fait alléchante.

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L’entrée aux Crocs des Halles donne sur un grand bar aux rondeurs apaisantes. Le temps s’arrête et on a envie de traîner une bonne partie de la nuit au comptoir ou avec un cigare au très cosy fumoir (le premier de la capitale !) aux fauteuils club. Entièrement repensés par leurs propriétaires, les Crocs sot flambants neufs et reflètent pourtant les siècles des fêtes parisiennes au cœur de ce qui a été le « ventre de Paris ».

Le concept de l’Ogre se décline à merveille aux Halles : une viande au poids venue des meilleurs bouchers (Nivernaise et Marguerite), producteurs ou charcutiers (Seguin & M) qu’on peut choisir soi-même derrière une vitrine appétissante, en toute connaissance de la provenance et du prix au 100 grammes. Le tartare est au couteau, des morceaux fins d’antan comme la hampe reprennent vie, les pieds de boucher se servent sur planche, les légumes viennent des Halles et le pain de chez Poujauran. A l’étage, les tables où les heureux carnivores dégustent les pièces choisies sont assez espacées pour trancher avec les habitudes trop étriquées des brasseries parisiennes et encourager les confidences ou les longs repas entre amis.

Quant aux bouteilles, c’est dans l’alcôve un peu cachée (tradition du speakeasy à la française !) qu’il faudra aller les choisir parmi 400 références. Et l’on trouve, à côté des grands crus de Bordeaux, des petits producteurs et des références de qualité. Si l’on prolonge l’effet « secret de nuit », il y a même une salle de jeu cachée derrière la magnifique cave !

Mais juste avant d’entrer dans ce paradis des vins, l’on traverse une autre alcôve : voûtée comme dans la fleur des années 1950, mais décorée par le street artiste Mygalo qui semble revoir le psychédélisme brut de Dubuffet à l’aune de notre époque, l’Escrobar est un espace « club » psychédélique irrésistible. Dans ce bar à vins caché et intime, l’on se voit aussi bien écouter un concert de jazz autour du piano qui y trône que danser sur un mix de folie sur un mode New-York Underground. Et l’excellente nouvelle de la rentrée 2015, c’est qu’une véritable programmation artistique est en piste, avec ses rendez-vous tous les vendredi et samedi soirs à retrouver sur la page Facebook du bar. Et ce lieu nocturne qui a connu d’immenses fêtes et des nuits de création folle renoue avec sa vocation dès le 5 novembre pour la première mondiale du 70’s Groove Series de Laurent Medelgi et son Quintette.

Dans la journée, les Crocs des Halles sont également un havre de paix en plein centre de Paris, que ce soit pour un déjeuner d’affaires que pour un brunch « du boucher » familial, le dimanche de 12h à 16h.

Les crocs des Halles, 49 rue Berger, 75001 Paris, 014028000, terrasse, fumoir, service voiturier le soir. Brunch : dimanche de 12hà 16h. Escrobar ouvert à la cave : jeudi-samedi 20h-1h. Informations et réservations : 01 40 28 00 00
Menu midi (entrée + plat ou plat + dessert) = 18 euros.

Page facebook des Crocs des Halles.
Page Facebook de l’Escrobar.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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