Tendances

Le Perfecto, une légende

07 November 2008 | PAR Jeanne

perfectoCréé à l’origine pour les adeptes des deux roues, le Perfecto qu’on reconnaît sans peine grâce à sa fermeture croisée à glissière sur le devant et sa double épaisseur de cuir, devient peu à peu l’apanage des rockers et des stars hollywoodiennes qui l’endossent tel un uniforme. Désormais présent sur les podiums et dans les rayons des boutiques féminines, le Perfecto entérine son caractère indémodable et cultissime. Retour sur une légende.

 

Le Perfecto, dont le nom fait écho à tout un chacun, apparaît en 1915 dans l’imagination du dirigeant de la firme Schott , qui décide de le baptiser ainsi, du nom des cigares cubains qu’il a coutume de fumer. La version définitive du blouson voit le jour quelques années plus tard en 1928 . Destiné aux « bikers », et à eux seuls, auxquels la prudence recommande de porter des vêtements raides, épais et indéchirables, le Perfecto ne se destine en aucun cas à devenir un objet de mode. Son entrée sous les projecteurs s’opère de fait un peu plus tard, dans les années 50, au moment où Elvis Presley se met à l’endosser, comme une responsabilité. Résultat : le Perfecto devient une seconde peau pour les rockeurs et un laissez passer des sphères de la révolte. Pas étonnant donc qu’il croise le chemin de Marlon brando. En 1953, dans l’Equipée sauvage, ce dernier parade Perfecto au torse, à la tête des Rebelles noirs, talloné de près par une autre légende d’hollywood, James dean qui l’arbore sans complexes dans le film culte «  A l’est d’Eden ».

Les années 70 et l’explosion des mouvements punks achèvent d’associer au blouson noir l’esprit rebel de celui qui fait fi des conventions et des modes : les Jamones et le truculent bassiste des Sex Pistoles, Sid Vicious l’intégrent définitivement à leur garde-robe, n’hésitant pas à le customiser à grand renforts de clous et de chaînes.

Fonzie l’adopte à son tour dans la série culte Happy Days. Puis en  1980, le Perfecto fait un retour fracassant au cinéma dans le film Terminator, en grande taille, approprié aux pectoraux de shwarzie ainsi que sur quelques scènes musicales à succès. Renaud, peu enclin à le ranger au grenier, chante une banlieue qui n’existe plus, celle des blousons noirs.

Jugé ringard et un brin « beauf» dans les années 2000, le Perfecto, désormais décliné sous plusieurs coloris et différentes matières, revient en force chez la gent féminine, insufflant du même coup son esprit de rébellion aux looks actuels. Sans regret.

 

JA

 

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Jeanne

2 thoughts on “Le Perfecto, une légende”

Commentaire(s)

  • Mister Sumital

    Les Jamones… ?! Ne serait-ce pas plutôt les Ramones !

    Ringard, le Perfecto ?! Mais non, mais non.

    April 21, 2009 at 15 h 39 min

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