Tendances

Le mystère du Vinyle

07 November 2008 | PAR Jeanne

Sa mort était annoncée en 1982, date de l’apparition du CD. Vingt-six ans plus tard, le vinyle est toujours là, coriace. Retour sur un objet culte et dur à cuire.

 

Une vieillerie vouée aux oubliettes ? Et puis quoi, encore ! protestent d’une seule voix indignée les audiophiles, qui ont fait du bon vieux disque noir leur support fétiche. Plus esthétique, plus endurant, moins onéreux, surtout offrant un son de bien meilleure qualité, le mélomane n’en finit pas d’énumérer les bienfaits du vinyle, ne jurant que par lui, le chouchoutant, le traquant de Puces en foires à tout, comme s’il s’agissait d’une parcelle du trésor des Templiers.

 Mis au point en 1948 aux États-Unis par la firme Columbia et importé en France par l’illustre et défunt Eddy Barclay, pape du lin blanc et du mariage à répétition, le microsillon fêtera cette année ses soixante ans. Il succéda, au milieu des années 50, au 78 tours des phonos à manivelle, galette ronde et luisante d’un poids certain et d’une fragilité remarquable, pour ensuite se laisser détrôner par le CD. Boosté par la musique électro des DJ adeptes du « scratching », qui n’est possible qu’avec lui, le vinyle revient en force dans les années 90. Dès lors, ce regain d’intérêt ne se dément plus, si bien que les maisons de disque le remettent sous presse à tours de bras. Des expos le célèbrent, des cafés ouvrent à son enseigne, des stylistes l’érigent en must vintage. Objet suprêmement collector : téléchargement et MP3 n’y pourront rien, nul support ne donnera les joies auditives que procure le fameux grésillement du vinyle sous son saphir. La cause, telle la friture, est entendue.

 

Jeanne Ably

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