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[test] Tales of Berseria : la vengeance est un plat …

[test] Tales of Berseria : la vengeance est un plat …

13 February 2017 | PAR Sandra Bernard

L’on ne présente plus la célèbre série Tales of de Bandai Namco lancée en 1995, dont les épisodes tels que Tales of Symphonia ont fait la renommée auprès des amateurs de RPG nippon à travers le monde. Dernier né de la licence, Tales of Berseria renoue-t-il avec le faste de la série ?

[rating=4]

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La team Velvet

Velvet a 16 ans quand elle perd son frère et est transformée en demi démon. Capturée par les exorcistes, elle passe trois ans dans une île prison à ruminer sa vengeance contre celui qui lui a tout pris : son BOF le fourbe Arthorius (pas de spoil ici, tout est dans la première heure de jeu) ! Elle parvient à s’échapper et découvre un monde bien différent de celui qu’elle a connu. Sous une apparente sécurité se cachent des inégalités sociales criantes et une main mise de l’ordre des exorcistes sur l’ensemble des états et de leurs habitants. Quel chemin va choisir Velvet? Sa vengeance est-elle le bras armé de la justice? ça c’est au joueur de le découvrir.

Les personnages :

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Menu

Première surprise, le héros est en fait une héroïne seule, vraiment mise en avant, on assiste à SA vengeance. Des pas dans ce sens avaient déjà été fait par la firme, en particulier dans Xillia, mais ici, c’est incontestable. Elle a de longs cheveux noir, des yeux couleur de braise, un goût vestimentaire … singulier et un bras gauche démoniaque capable de dévorer les êtres magiques et les démons (on ne peut s’empêcher de penser à God Eater dans un autre style de jeu). Son caractère sans pitié tranche avec celui des héroïnes classiques, et c’est plutôt pas mal.

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Rokurou

Les autres personnages sont plutôt classiques. Le ronin Rokurou est assez amusant avec son franc parler, mais la magicienne Magilou est horripilante, même si on aime bien son style vestimentaire … Les autres compagnons s’avèrent agréables. Il est assez amusant et original de prendre le parti des marginaux, des démons que tous veulent voir disparaître, avec à leur tête une jeune femme qui veut tuer le « sauveur du monde ». Ces personnes se rassemblent  autour de l’héroïne moins par conviction que par nécessité, du moins au début.

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Magilou

Il est possible de customiser l’apparence des protagonistes avec des tenues, coiffures et accessoires, de quoi satisfaire tous les goûts.

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Menu de customisation du personnage

Gameplay :

Les habitués de la licence retrouvent les combats nerveux et stratégiques en temps réel, où l’on contrôle un personnage et le reste de l’équipe est confié à l’IA, avec la possibilité de switcher entre les personnages et les artes.

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Soul Break

La petite nouveauté réside dans le remplacement de la jauge d’action par des « âmes » que l’on consomme plus ou moins en fonction des combos que le personnage effectue. Le combat débute avec trois âmes, il est possible d’en dérober à ses ennemis, mais eux aussi peuvent également en voler aux personnages. Une fois les âmes épuisées, le personnage devient beaucoup plus vulnérable, il faut alors s’éloigner pour en regagner, de temps à autre un « champ d’âmes » apparaît. Velvet peut également entrer en mode « démon », ses coups ne consomment plus alors des « âmes » mais sa propre vie… Un enchaînement réussi se termine par un effet dévastateur et souvent très esthétique.

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Afin de tirer le meilleur parti de la richesse du gameplay (et de l’ensemble des touches de la manette) le jeu propose régulièrement des tutoriels. Les premiers sont obligatoires, mais ceux d’après peuvent être passés. Cependant, cette densité nécessite quelques heures d’acclimatation. Pour plus de fun, il est possible de jouer jusqu’à quatre joueurs en local ! Enjoy !

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Hors combats, on explore des maps aux environnements sympathiques mais relativement vides, voire parfois monotones. Du coup, on farme gentiment, c’est jamais perdu, en regardant des saynètes en cell shading qui apportent de l’épaisseur aux personnages. Les adversaires sont visibles sur la carte, il est possible d’en éviter une partie si on est pressé, mais si les ennemis voient le personnage, ils lui foncent dessus. Sur la carte se trouvent des items (plantes, matériaux en tous genres, âmes de Minouz, coffres, etc.) qui se régénèrent régulièrement. De plus, avec la carte de situation, il est impossible de se perdre puisque l’objectif est indiqué sur la carte à tout moment.

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Coffre à Minouze

Durée de vie : 

Un des points forts du titre ! La quête principale est déjà dodue, mais ajouter à cela les quêtes annexes et les minis-jeux (pas toujours obligatoires)  et l’on obtient un titre à la durée de vie conséquente, surtout pour les joueurs à l’âme de collectionneur. Il y a des compétences de cuisine à développer, de l’airboard, etc.

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La cuisine
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Mini-jeux
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Airboard

De plus, des contenus additionnels sont déjà téléchargeables gratuitement dans les extras.

Graphismes :
Les graphismes ne sont pas mal … pour la PS3, sur PS4 c’est un peu moins lisse et un peu en retard techniquement, mais au moins le frame rate est à 60hz.

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Phase d’exploration

 

Lors des combats, ce n’est toutefois pas choquant et l’on apprécie les cinématiques animées par le studio Ufotable qui a officié notamment sur l’anime Tales of Zestria réalisé pour fêter les 20 ans de la célèbre saga de jeux vidéo. L’absence de temps de chargement est un plus appréciable, que ce soit entre les changements de map ou bien au déclenchement des batailles.

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Velvet version Anime
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Velvet version jeu

Musiques :
Un seul nom : Motoi Sakuraba ! Bon ok, on développe un peu. L’ambiance musicale est variée et souligne, comme toujours avec émotion, chaque instant de jeu, sans être pesante ou rébarbative. On n’atteint pas ici la splendeur des compositions du maître comme dans Dark Soul ou Valkyrie profile, mais on retrouve sa pâte si caractéristique, ce qui est plus qu’appréciable.

Ce que l’on en pense :
Le jeu est globalement une réussite malgré quelques petits détails, en particulier du côté des graphismes et des environnements un peu pauvres, mais le gameplay des combats et le scénario surclassent ces petits couacs. Les missions annexes apportent un peu de piment à la quête principale. Avec Tales of Berseria, Bandai-Namco est en très bonne voie pour redorer le blason de sa série RPG.

Informations pratiques : Date de sortie : 27 janvier 2017, Développeur : BANDAI NAMCO Studio Inc., Edité par : BANDAI NAMCO Entertainment Europe, disponible sur PS3 (import japonais), PS4 et PC.

Visuels : ©MUTSUMI INOMATA, ©KOSUKE FUJISHIMA, Tales of BerseriaTM&©BANDAI NAMCO Entertainment Inc.

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Sandra Bernard
A étudié à l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense l'Histoire et l'Histoire de l'Art. Après deux licences dans ces deux disciplines et un master recherche d'histoire médiévale spécialité histoire de l'Art dont le sujet s'intitulait "La représentation du costume dans la peinture française ayant pour sujet le haut Moyen Âge" Sandra a intégré un master professionnel d'histoire de l'Art : Médiation culturelle, Patrimoine et Numérique et terminé un mémoire sur "Les politiques culturelles communales actuelles en Île-de-France pour la mise en valeur du patrimoine bâti historique : le cas des communes de Sucy-en-Brie et de Saint-Denis". Ses centres d'intérêts sont multiples : culture asiatique (sous presque toutes ses formes), Histoire, Histoire de l'Art, l'art en général, les nouveaux médias, l'art des jardins et aussi la mode et la beauté. Contact : sandra[at]toutelaculture.com

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