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Les mécanismes d’addiction sur Candy Crush

Les mécanismes d’addiction sur Candy Crush

25 September 2015 | PAR La Rédaction

Vous connaissez tous Candy Crush, le jeu démoniaque mais irrésistible où le but est de « casser des bonbons » pour lequel vous avez entendu vos amis dire qu’ils sont accros en plaisantant. Hors, certains jeux vidéo sont bel et biens pensés pour rendre accros. C’est malheureusement le cas de Candy Crush qui est une source d’addiction pour de nombreuses personnes. Comment ce jeu y parvient-il ? Petit reportage.


Disponible sur des sites de jeux en ligne comme celui-ci mais aussi sur tous les smartphones, Candy Crush est le jeu mobile le plus téléchargé de tout les temps (record battu depuis peu par Fallout Shelter).

D’une simplicité enfantine, vous devez aligner 3 bonbons de la même forme pour les faire éclater. Les bonbons du dessus prennent automatiquement leur place et le but du jeu est de réaliser le meilleur score possible dans un temps imparti.

Simple et divertissant ? Oui, mais derrière cette expérience de jeu attrayante, rigolote et courte se cachent des mécanismes psychologiques bien plus complexes.

Pour commencer, l’application étant gratuite et populaire, les utilisateurs vont être tentés de l’essayer plus facilement que si elle était payante et c’est là où le bât blesse. En effet, la prise en main est facile au début, vous berce de récompenses (points, visuels colorés, encouragements) et vous laisse devenir bon au jeu. S’ajoute à ça l’invitation constate de progresser et d’améliorer son score pour passer au niveau suivant, qui promet encore plus de récompense, et encourage le joueur à répéter le même comportement. Ce comportement est répété ainsi pendant un certain moment et crée rapidement un cercle vicieux qui pousse à jouer plus.

Ce n’est que plus tard, grâce à un savant système d’algorithme, que le joueur se verra privé de ces récompenses et de ce sentiment de maîtrise du jeu: les niveaux se font plus dur, voir quasiment impossibles.

L’addiction au jeu se crée de cette manière mais l’éditeur de Candy Crush, King Games, va plus loin.

En offrant plus de 1800 niveaux tout en bloquant artificiellement ses joueurs à des niveaux bas (au niveau 84 par exemple), Candy Crush crée un objectif à atteindre sur le long terme. En fabriquant le sentiment de frustration de ne pas pouvoir terminer le jeu, Candy Crush rajoute un objectif inatteignable dans son expérience de jeu.

Ce sentiment de voir la fin du tunnel s’éloigner plus on progresse dans le jeu est un des facteurs qui va pousser le joueur à tendance addictive à mettre la main au porte monnaie pour débloquer ce niveau qu’il n’arrive pas à terminer ou bien pour ne pas avoir à attendre 20 minutes pour la prochaine partie.

Cela paraît insignifiant mais l’entreprise King Games a engrangé plus d’1,3 milliards de dollars en 2014 grâce à ce modèle.

Le modèle free-to-play cible les joueurs les plus susceptibles de payer. La série South Park a une très bonne explication de ce modèle :

Quand South Park explique le principe des jeux freemium par Gentside Gaming

Rendez vous sur cet article pour en découvrir plus à propos du modèle Free-to-play (un des plus complets disponibles sur le web mais en Anglais).

Le(s) principe(s) de Candy Crush, ainsi que plein d’autres jeux basés sur le même modèle, peut être comparé à celui utilisé par les machines à sous. C’est divertissant mais pas forcement à éviter non plus. Il vous suffit de ne pas toucher au jeu pendant un petit moment pour que le niveau impossible à finir se débloque du premier coup… Comme par magie !
Visuel : DR

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One thought on “Les mécanismes d’addiction sur Candy Crush”

Commentaire(s)

  • FFP

    Pas d’accord.
    Les machines à sous n’ont rien à voir.
    J’y ai joué une seule fois à Cannes, ma ville : à peine arrivée j’ai mis 10 francs à l’époque et ai récolté 90 francs. Ce fait ne m’a pas amenée à l’addiction du tout puisque je n’ai plus jamais mis les pieds dans un casino !

    Par contre, je concède que CC et autres sont très addictifs. Si je souhaite passer un niveau, c’est pour voir ce qu’il y a après et sans esprit de compétition. Con mais humain. Un peu comme quand on gravit une colline pour aller voir ce qu’il y a derrière.

    Un tantinet addict mais je peux passer 3 semaines de vacances sans y toucher.
    Ces jeux sont un trompe-l’ennui me concernant.

    September 26, 2015 at 12 h 32 min

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