Théâtre
“Les Fourberies de Scapin” au TGP de Saint-Denis, un classique incarné magistralement par la Comédie Française

“Les Fourberies de Scapin” au TGP de Saint-Denis, un classique incarné magistralement par la Comédie Française

28 September 2018 | PAR Lisa Bourzeix

La pièce mythique “Les Fourberies de Scapin” de Molière mise en scène par Denis Podalydès a joué ses premières dates au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis la semaine dernière. Les réactions de la salle, comblée, témoignent de son succès.

C’est dans un décor imposant que prennent place les premières scènes de la pièce. Dès le départ Benjamin Lavernhe dans le rôle de Scapin se démarque. Ce rôle qui lui sied parfaitement déclenche l’hilarité dans la salle de manière quasi permanente. Dans cette salle historique de Seine-Saint-Denis l’ambiance est chaleureuse et la salle complètement connectée à ce qui se passe sur scène. Bien loin de la froideur des représentations à la Comédie Française ce soir là il n’y a plus de quatrième mur. Les spectateurs sont dans la pièce et vice-versa. Même lorsqu’un problème technique survient, le soutien de la salle est sans faille et permet à Scapin ( Benjamin Laverhne ) et Octave ( Birane Ba ) d’improviser et de gérer sans encombre ce contre-temps.

L’histoire des Fourberies de Scapin est connue de tous, le texte qui n’a pas été modifié d’un millimètre est incarné à la perfection par les comédiens. Les grommellements du personnage de Géronte joué par Didier Sandre résonnent et témoignent de la puissance même du corps de ces acteurs. Les personnages de Hyacinte et Zerbinette joués respectivement par Pauline Clément et Elise Lhomeau ne sont pas les plus mis en valeur mais apportent néanmoins le souffle de révolte nécessaire dans une pièce comme celle-ci.

Après la peur, la colère, la tristesse, la violence et les rires les passions sont purgées et l’heure est au retournement de situation qui, chez Molière, amène souvent vers une grande réconciliation familiale indispensable à la comédie classique. Les fils ont réussi a se lever contre la domination des pères, l’amour triomphe et le compte y est. Le talent des comédiens y est pour beaucoup mais chacun sort sourire aux lèvres avec la sensation d’avoir été immergé pendant deux heures durant dans un autre univers. Un retour à la réalité parfois difficile mais qui rappelle l’importance du théâtre et des lieux comme le TGP de Saint-Denis où la communion entre le public et les comédiens mais aussi entre les spectateurs eux-mêmes est totale le temps d’une soirée.

Visuels : © Christophe Reynaud de Lage

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Lisa Bourzeix

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