Théâtre
“Éclipses” de la Compagnie Désirades au Théâtre de Belleville

“Éclipses” de la Compagnie Désirades au Théâtre de Belleville

15 April 2016 | PAR Simon Théodore

Du 13 au 24 avril, la Compagnie Désirades reprend possession du Théâtre de Belleville et présente son nouveau spectacle intitulé « Eclipses, fragment d’une nuit ». Mise en scène par Valérian Guillaume, cette pièce invite le spectateur à la réflexion. À partir de la culture médiatique contemporaine, cette troupe questionne, avec intelligence, la condition de l’individu dans la société.

[rating=4]

Il est 21h15. Le public s’engouffre dans le théâtre du XIème arrondissement et se retrouve immédiatement immergé dans un univers intriguant. Sur les murs et au sol, une bâche bleue est disposée et servira d’unique décor. Un poisson plane dans les airs. Dans le fond de la salle, un individu, isolé et droit, se distingue au loin. Alors que les lumières s’éteignent progressivement, un cours de relaxation est imposé par une bande sonore. Un faisceau lumineux aveugle le spectateur et s’évapore derrière lui. Le noir est à présent total. Le bruit des froissements de la toile cirée se fait entendre. Deux êtres ne vont pas tarder à apparaître…

Ainsi, débute cette pièce d’une heure et quart divisée en trois actes. À partir de dialogues inspirés par des émissions américaines de télé-réalité et d’échanges échanges issus de forums de discussion, cette troupe dresse un portrait de la société contemporaine et met en exergue les questionnements propres aux individus. La représentation est alors marquée par de nombreux changements de rythme. Si la lenteur du premier acte laisse place à la réflexion, la phase collective est emprunte de frénésie et confère un premier effet comique réussi. Cependant, la force de ce nouveau spectacle de la Compagnie Désirades tient dans son final explosif. Interprété par un remarquable Arthur Daniel, un protagoniste, sensible à la société qui l’entoure mais qui ne le reconnait pas, embarque le spectateur dans son univers. Entre hilarité et compassion, l’audience assiste à une ultime scène grandiose, faite de folie et d’hystérie…

Créer du lien social et penser la place de l’individu sont donc des enjeux forts que l’on retrouve dans chacun des projets de ce collectif. Malgré une scénographie et une bande son finale pouvant être largement discutées, voire critiquées, ce spectacle apparaît comme une approche intéressante pour traiter de tels sujets.

Du 13 au 24 avril au Théâtre de Belleville. Plus d’informations ici.

Visuel : Affiche du spectacle.

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Simon Théodore

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