Théâtre
Cour d’honneur de Jérôme Bel à volonté

Cour d’honneur de Jérôme Bel à volonté

01 August 2013 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Certes, la captation ne vaut pas spectacle. Mais alors, que faire ? Se punir en ne voyant rien ? Ce sera moins bien, ce sera dans votre salon et non pas le 18 juillet dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, mais au moins ce sera…


Et oui, c’est bien du spectacle événement de Jérôme Bel dont nous parlons. Le chorégraphe travaille la mémoire, on se souvient de son Cedric Andrieux, un formidable portrait de danseur où l’interprète des pièces de Cunnigham reproduisait les pas qu’il faisait il y a des années. Le principe de Cour d’Honneur est le même : réactiver les souvenirs et les faire résonner avec ceux du public.

La cour d’honneur n’est pas n’importe quel lieu, elle est mythique, porteuse de réminiscences et de flashs. Les spectateurs de la cour aussi sont différents, passionnés, n’hésitant pas à partir bruyamment ou à applaudir debout.

Sur scène, 14 sièges nous font face, les 14 témoins entrent, habillés en tenue de ville, sac à la main, comme s’ils se rendaient au théâtre.  L’un après l’autre, ils viennent devant nous, et comme dans une réunion de drogués anonymes, ils déclinent leur identité.  Virginie la prof, Yves le médecin, Anna l’écolière, Marie l’infirmière ou encore Monique, retraitée de l’éducation nationale.

Ils racontent leur première fois, ce qui a fait qu’ils se sont sentis autorisés à entrer dans le lieu. Certains y sont venus naturellement, à l’occasion d’un voyage scolaire, d’autres par hasard, certains y entrent pour la première fois par ce spectacle.

Chacun s’avance face aux 2000 spectateurs à sa façon. Certains avec et d’autres sans notes. Les souvenirs prennent corps  dans une idée incroyable de replay théâtral.

Le site  Culture Box propose jusqu’au 19 janvier 2014 de revoir, en streaming, le spectacle, c’est gratuit, c’est tout de même chouette, ne vous privez pas !

C’est ici que cela se passe.

Et pour retrouver tous les articles concernant le festival d’Avignon, c’est là.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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