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“Group Show” : le vernissage de Galerie à l’Etrange Cargo

“Group Show” : le vernissage de Galerie à l’Etrange Cargo

24 March 2017 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Repenser encore une nouvelle fois le musée pourrait être l’une des passions de Galerie, ce duo de performeurs vraiment étrange créé en 2014. Leur job est de vendre des oeuvres immatérielles, et c’est totalement jubilatoire et pertinent. Une pièce à voir jusqu’au 25 mars au génial festival L’Étrange Cargo qui se déroule à la Ménagerie de Verre.

Les commissaires de ce Group Show sont Adriano Wilfert Jensen et Simon Asencio. Ils sont réellement galeristes et comme le veux le métier, ils représentent des artistes, plus où moins nombreux selon le budget alloué. Au programme de l’exposition qui se visite à la Ménagerie, 9 oeuvres performées ou dansées : Mårten Spångberg, Jennifer Lacey, DD Dorvillier, Valentina Desideri, Audrey Cottin, Pontus Pettersson, Jonathan Burrows & Jan Ritsema, Angela Goh et Dora Garcia.

La situation est troublante et l’on pense immédiatement aux réflexions que mène Tino Seghal qui récemment offrait une déambulation lacanienne dans les entrailles vidées de leurs oeuvres du Palais de Tokyo. Seghal exposait alors la parole. Dans le vrai monde des galeries d’art, les oeuvres numériques ont imposé leur rythme. Des galeries comme celle de Laetitia Maffei est en ligne uniquement.
Mais comment diffuser la performance sans les artistes ? Tout est question de transmission, un peu dans une notion de répertoire. Le résultat est souvent drôle, la masterpiece étant ce tirage de tarot pensé par Jennifer Lacey dont les cartes sont les oeuvres du Group Show, dessinées sur des papiers roses.

Certaines oeuvres sont douces comme la leçon de calme de Mårten Spångberg qui demande “What Are We Gonna Do with All the Emotions”. Certaines sont libératrice comme la reproduction en live du Paris Clapping Group d’Audrey Cottin, une réflexion sur la claque qui nous nous fait applaudir en rythme.

Group Show est une expérience troublante qui permet de voir la performance comme une oeuvre possiblement reproductible, et pas seulement en vidéo.

Visuel : ©Galerie

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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