Danse
Sujets à Vif C, beaucoup de bruit pour rien au Festival d’Avignon

Sujets à Vif C, beaucoup de bruit pour rien au Festival d’Avignon

19 July 2017 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Les sujets à vif sont ce moment de rencontre, incontournable car souvent dément, orchestré par le Festival d’Avignon et la SACD depuis 20 ans. D’ailleurs, tous les jours à 20H30, une fête d’anniversaire se tient dans le jardin de la vierge du Lycée Saint Joseph. Mais avant cela, le matin, à 11 heures, a lieu l’inégal programme C. 

Accents de David Somló et Claudia Triozzi

Le Sujet C a un fil conducteur: le son. En guise d’ouverture du programme, la danseuse et performeuse Claudia Triozzi s’associe au compositeur David Somló pour réfléchir à l’accent italien.

Tout commence en VO non sous-titrée pour que l’affaire soit vraiment radicale. Elle raconte des  histoires en italien tout en manipulant sa voix un peu à la façon d’une ventriloque. Plus déroutante que drôle, cette première scène est ardue. Ensuite, vient l’idée, plutôt fine, qu’un accent est une caractéristique de l’identité. Il faut donc faire passer les mots dans des tunnels, tunnels dans lesquels on entend des bruits d’animaux, pour qu’ils ressortent en français, sans accent.

Le son est ici pérenne, il reste sur scène, enfermé dans des géniales petites boîtes noires, bien après que le duo ait quitté le plateau. Accents tient quelque chose, une jolie réflexion sur les voix, mais reste tout de même trop collé à son sujet de départ.

Sir Alice et Cristina Kristal Rizzo (Untitled) Humpty Dumpty

La danseuse Cristina Kristal Rizzo s’associe à la chanteuse et musicienne Sir Alice pour un autre duo sur le son. Cette fois-ci le rythme est donné par des mégaphones amplifiés. Elles dansent ensemble, Sir Alice tentant d’imiter le mouvement dont le tempo est un cliquetis.

Le bruit des mégaphones va devenir insupportable sans que l’on saisisse l’objectif de cette agression. La danse de Cristina Kristal Rizzo est  classiquement contemporaine (elle a été formée à l’école de Martha Graham, et aux studios de Merce Cunningham et Trisha Brown). Elle trace ses diagonales guidée par un regard fixe et des mains très impliquées. Sa danse est efficace, belle,  mais ne provoque rien d’autre qu’un agrément.

(Untitled) Humpty Dumpty se dirige vers une cacophonie sans signification, c’est même là l’objectif de cette performance. Il est très difficile ici de se laisser porter par une proposition qui ne semble pas encore avoir trouvé ses marques.

Visuel : (Untitled) Humpty Dumpty © Alice Daquet

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