Le Théâtre des Bouffes du Nord fait place à la danse contemporaine avec le festival Fragile danse

Après une large ouverture à la musique, le Théâtre des Bouffes du Nord accueille à présent la danse contemporaine en son sein, avec le Festival Fragile Danse, qui s’y déroulera du 22 au 26 novembre. Comment des esthétiques aussi fortement contrastées que celles de la danse contemporaine vont-elles entrer en résonances avec l’atmosphère si particulière de ce théâtre ? C’est le pari tenté par ce nouveau festival.

Quel est le visage possible de la création vivante à l’œuvre à travers la danse aujourd’hui dans le monde ? À l’origine seraient les corps fragiles d’une dizaine de danseurs et danseuses : une réunion d’artistes aux antipodes les uns des autres, unis par le seul désir de faire s’entrechoquer les esthétiques ici et maintenant. Les artistes invités du festival sont des créateurs singuliers difficilement assignables dans des cases et des catégories. Mais ils sont les symptômes d’un temps ou nos académismes et nos disciplines vacillent… Ils prouvent que l’art change parce que le réel a changé.

Créations, inédits, performances, reprises… Cinq jours durant, le Théâtre des Bouffes du Nord offrira un panorama de quelques musts de ces danses fragiles, du continent africain au continent américain en passant par l’Europe.  Au programme, les nouvelles créations de Raphaëlle Delaunay et de Benoît Lachambre, trois chorégraphes interprètes venues d’Afrique : Kettly Noël, Nellisiwe Xaba et Dada Masilo (encore inconnue en Europe), une œuvre mythique de Steven Cohen, le danseur au passé circassien Yoann Bourgeois, et la drôlissime performance dansée de Yalda Younes et Gaspard Delanoë, que nous avions découverts recemment à La Maison des Métallos et que nous avions beaucoup aimés (voir notre critique).

Bref, c’est une programmation internationale et exigeante que propose le festival Fragile Danse. Nous vous encourageons donc vivement à découvrir cette nouvelle manifestation qui met la danse contemporaine à l’honneur !

Visuel : Ginger Jive – Raphaëlle Delaunay © Philippe Savoir