Danse

Germain Louvet promu Etoile de l’Opéra de Paris à 23 ans

30 December 2016 | PAR Joanna Wadel

Le danseur Germain Louvet s’est vu élevé rang d’Etoile jeudi soir, à l’issue de sa deuxième représentation dans la peau du prince Siegfried, héros de la version du Lac des Cygnes de Noureev donnée jusqu’au 31 décembre par le ballet de l’Opéra de Paris.

danseur-germain-louvet-ac-opera-ballet-production
Germain Louvet @OpéradeParis

C’est une consécration pour le jeune homme de 23 ans qui s’est vu remettre le titre prestigieux d’Etoile par la nouvelle directrice de la danse, Aurélie Dupont et Stéphane Lissner le directeur de l’Opéra National de Paris, le tout sous les acclamations des spectateurs de l’Opéra Bastille. Une promotion qui marque la première nomination de la nouvelle carrière d’Aurélie Dupont, qui a récemment repris le flambeau de Benjamin Millepied à la tête du ballet de l’Opéra.

Germain Louvet se dit bien sûr très ému mais garde les pieds sur terre, lui qui a intégré l’Ecole de danse l’Opéra de Paris à 12 ans et le ballet de l’Opéra de Paris en 2011 considère avant tout la danse comme un plaisir. Le danseur avait récemment incarné de célèbres rôles comme celui de Romeo ou du Casse-Noisette deux ans auparavant, dans le ballet éponyme de Tchaïkovski sous la direction de Benjamin Millepied. Mais celui de Siegfried possède une signification particulière, un rôle masculin sensible, celui d’un prince luttant contre le destin que tente de lui imposer son entourage, plus proche de la tragédie du compositeur Russe, tiraillé par les conventions.

Le jeune promu qui a repris le 25 décembre le rôle initialement dansé par son collègue Mathieu Ganio, devenu Rothbart, s’est investi dans ce rôle dirigé par Aurélie Dupont. La directrice a exigé des danseurs qu’ils cernent avant toute chose leur personnage, quitte à mettre la technique au second plan : « Elle veut qu’on affirme notre personnage par ce qui en lui nous touche. Elle nous met en quête de notre vérité » confiait-il au Figaro. Comme Siegfried donc, il affirme ensuite user de la danse comme d’un exutoire « Ça m’aide à m’échapper. La danse est trop concrète pour me faire rêver mais elle me permet de toucher l’indicible. ».

Il vous reste jusqu’à demain soir pour assister à la performance de Germain Louvet en Siegfried dans Le Lac des Cygnes à l’Opéra Bastille.

Visuel : © Opéra National de Paris

France Inter : fin de la diffusion sur les grandes ondes
Agenda culturel de la semaine du 2 janvier
Joanna Wadel

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration