Danse
Energisant Sunny d’Emanuel Gat et d’Awir Leon à la Philharmonie.

Energisant Sunny d’Emanuel Gat et d’Awir Leon à la Philharmonie.

27 March 2018 | PAR David Rofé-Sarfati

Très remarqué lors de son passage au Festival Montpellier Danse en 2016, le spectacle SUNNY du chorégraphe israélien Emanuel Gat et du génie de l’électro Awir Leon prend ses quartiers à la Philharmonie.

Tout commence par l’entrée d’un demi-dieu figurant la nature au printemps dans une apparition du soleil, celui de la musique Sunny d’ouverture réarrangée pour l’occasion par le musicien-compositeur Awir Leon. Les autres morceaux, créations propres de Awir Leon se succéderont ensuite.  À mi-chemin entre concert et exploration chorégraphique, le spectacle donne une place égale à la danse et à la musique jouée en live sur le plateau à partir de deux claviers disposés en vis à vis. Musique et danse se nourrissent l’une l’autre et leur couplage se construit au long du spectacle. Dans une rencontre joyeuse et dynamique.

La personnalité artistique et la façon de travailler d’Emanuel Gat en font un artiste à part dans le monde de la danse contemporaine. Né à Tel-Aviv de parents marocains, il y commence sa carrière de chorégraphe en 1994 avant d’y fonder sa compagnie dix ans plus tard. Il s’installe en France en 2007 et est accueilli à Istres. La danse de Gat feint de se créer sur  le plateau et l’harmonie parfaite entre les danseurs ne réfute jamais notre ressenti d’une improvisation en cours.

Dans le spectacle Sunny, Gat emprunte ce procédé chorégraphique avec cinq nouveaux danseurs sur les dix présents sur la scène. Cette création faussement improvisée et orchestrée par  Awir Leon, ancien danseur de la compagnie devenu musicien compositeur, mêle contrepoints, échos et répétitions dans un geste assez classique chez les chorégraphes du XXIe siècle. On pense évidemment à la reine du contrepoint, Anne Teresa de Keersmaeker. Comme elle, d’ailleurs, il foulera le plateau de la Cour d’Honneur du Festival d’Avignon.

Il y ajoute en substrat une écriture complexe simulant une pratique moderne et populaire. Et là, on retrouve les énergies d’un autre chorégraphe israélien installé en France, Yuval Pick.  Le public frissonne de sa propre envie de danser tandis que les danseurs de la troupe tricotent leur écheveau entre individualité et collectif avec le faufil de la musique servie par  Leon. La joie circule dans la salle et les corps. On ressort chargé d’une énergie tenue.

Crédit photo : © Emanuel Gat 

Emanuel Gat, chorégraphie, lumières

Awir Leon, composition, machines, chant, claviers

Michael Loehr, danse

Ashley Wright, danse

Milena Twiehaus, danse

Emma Mouton, danse

Sara Wilhelmsson, danse

Thomas Bradley, danse

Annie Hanauer, danse

Peter Juhaz, danse

Geneviève Osborne, danse

Pansun Kim, danse

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