Musique
Soirées électro : la sélection de septembre

Soirées électro : la sélection de septembre

29 August 2018 | PAR Rodolphe Pete

Voici une sélection subjective, forcément incomplète mais fondée sur des coups de cœur, de soirées à Paris et en régions pour une rentrée forcément électro !
Rodolphe Peté

Coups de coeur

Samedi 1er septembre, Italo Disco Legacy, A la folie, Paris

Avec Rago & Farina live, Marcello Giordani, Boris, Pardonnez-nous. La projection du film réalisé par Pietro Anton sera l’occasion de se replonger dans l’atmosphère parfois caricaturée d’un courant musical qui a marqué plusieurs générations jusqu’à aujourd’hui et continuer d’influencer. Raison de plus pour (re)découvrir la richesse d’un style moins superficiel que sa réputation.
Pratique : 8 ou 15 euros en prévente, 26 avenue Corentin Carioi, Paris XIX, à partir de 21 h.

Vendredi 7 et samedi 8 septembre, festival Aconlatruz, Marseille

Cinquième édition d’un événement mêlant hip-hop et électro, comme son aîné Marsatac en juin. Le line-up s’avère d’une impeccable tenue avec notamment le « patron » Laurent Garnier, venant en voisin, le forgeron du Berghain, Ben Klock, le très aérien Maceo Plex, la coqueluche belge Charlotte de Witte, et le producteur français qui n’en finit pas de monter, Rone.
Pratique : www.aconlatruz.fr

Samedi 8 septembre, Fortress, Brest

Avec Anetha, Michael Mayer, Benjamin Damage live, Sonic Crew et Mod3rn live. Quelques semaines après la 24e édition d’Astropolis été, une rentrée sur les chapeaux de roues pour l’équipe de la plus ancienne rave de France. Avec quelques habitués et toujours la volonté de faire partager un esprit puisant aux racines de l’authenticité techno.
Pratique : fort de Penfeld, 22 h-6 h, 26 à 31 euros (avec navette) en prévente.

Vendredi 21 au dimanche 23 septembre, Scopitone, Nantes

Parmi les grands rendez-vous de la rentrée des basses, impossible de passer à côté de ce festival de l’ouest, devenu au fil des années une référence très prisée. Nulle surprise à voir figurer sur l’affiche des noms tels que Nina Kraviz, Miss Kittin & The Hacker, Paula Temple, Luke Slater, John Talabot, Max Cooper (live) et Madben (live).
Pratique : www.stereolux.org/scopitone-2018

Vendredi 21 au dimanche 23 septembre, Dream Nation, Paris

Techno, trance, bass music et hard beat, six scènes, 50 artistes. LSD, Paula Temple, WVLS, Tommy Four Seven… Ce grand raout annuel la semaine de la Technoparade impressionne par sa démesure et son ambition. Il permet de clore en beauté le défilé des musiques électroniques dans la capitale, ayant pour volonté, depuis deux décennies, de montrer la diversité d’une scène toujours en ébullition. Rave on !
Pratique : http://www.dreamnation.fr/

Dimanche 23 septembre, ElectroboKid’z, Le Castellet (Var)

Annulé en mai, l’événement pour petits et grands est de retour sur l’anneau qui a accueilli fin juin le Grand Prix de France de Formule 1. Avec toujours les mêmes ingrédients : des animations, une scène dédiée aux jeunes et pour les adultes un plateau de choix, emmené par le grande maître américain de la techno, Jeff Mills en personne, accompagné notamment de l’Allemande Ellen Allien. Si le beau temps est de la partie, voilà qui mérite le détour.
Pratique :circuit Paul Ricard, route des Hauts-du-Camps, à partir de midi, 11, 80 euros pour les 12-16 ans, 31, 80 euros pour les adultes, gratuit pour les moins de 12 ans.

Vendredi 28 septembre, Tkoy Hit n°3, maison de la culture du Japon, Paris

Parmi les visages de la techno japonaise, on pense bien sûr à Fumiya Tanaka, figure il est vrai ô combien essentielle. Mais comment ne pas évoquer aussi Takkyu Ishino, si rare en France (les plus anciens se souviennent de l’avoir vu au Rex, il y a très longtemps), mais bien présent depuis son mix initial de la série “Mix Up”. Avec aussi A.Mochi, Mon.To &Mirka
Pratique : www.mcjp.fr

Mais aussi…

Samedi 1er septembre, Badadoum Opening, Henrik Schwarz live, le Badaboum, Paris

Pour sa rentrée, le club d’une rue phare pour les amateurs de disques a décidé de frapper fort en programmant un producteur de haut niveau. A 46 ans, l’Allemand s’est construit une solide réputation en deep house, aussi bien avec ses créations, sa collaboration avec le duo Ame ou ses remixes, relectures passionnantes là où parfois où on l’attend pas (“Je pense à toi”, d’Amadou et Mariam).
Pratique : 2 bis rue des Taillandiers, Paris XI. A partir de 23 h 30, 15 euros en prévente.

Dimanche 2 septembre, La cour des miracles, Sam Paganini et Onyvaa, Nice

En clôture de sa première édition, ce festival qui se lance a osé le pari de la nouveauté avec la fondatrice du label Passeport, dont on dit le plus grand bien depuis quelque temps : la Californienne Onyvaa. Plus connu, le quadragénaire italien Sam Paganini, fer de lance du label techno Drumcode, assurera quant à lui le rôle de tête d’affiche. Avec aussi le local JC Laurent.
Pratique : théâtre de Verdure, gratuit avant 19 h (ouverture à 17 h), 25 euros sur place, 20 euros en prévente.

Vendredi 7 septembre, Ame, D’Julz, Hautes Fréquences, R2 Rooftop, Marseille

Sous le soleil de la fin d’été du Sud, voici un bain de house qui devrait ravir les amateurs du genre. La rencontre du duo allemand, expert en perles originales ou de remixes, et l’un des meilleurs djs du genre en France depuis un quart de siècle, c’est l’assurance d’une croisière immobile apte à faire voyager le plus loin possible…
Pratique : les terrasses du Port, 9 quai du Lazaret, Marseille II. A partir de 19 h, 10 ou 16 euros (avec parking)

Vendredi 7 septembre, Electro Alternativ, le Bikini, Toulouse

Entre Bjarki, le producteur islandais protégé de Nina Kraviz sur son label Trip et la dj-productrice française Chloé, aussi à l’aise en mix qu’en live (rendant notamment hommage à Steve Reich avec la percussionniste Vassilena Sarafimova), le club toulousain a choisi un grand écart qui n’est pas forcément incohérent. Il est en tout cas très prometteur… Avec aussi Irène Drésel et Temper.
Pratique : www.14.electro-alternativ.com

Samedi 8 septembre, Inigo Kennedy, l’Ostra club, Nancy

Choix peut-être risqué mais ô combien salutaire du club lorrain qui décidément sait parfaitement choisir ses têtes d’affiche. Pour la rentrée, il a misé sur un producteur anglais aussi discret que talentueux, par ailleurs humainement très accessible, et auteur de quelques perles comme “Surrender”, “Obsidian” ou “Lullaby”. Avec une patte inimitable. Une soirée à ne rater sous aucun prétexte. Avec aussi Sigha, Julianna et Imecka.
Pratique : 34, boulevard d’Austrasie, à partir de minuit. 15 euros.

Samedi 8 septembre, Daddy G dj set, Wanderlust, Paris

Evénement forcément quand une affiche comporte un des membres du groupe culte Massive Attack. Daddy G en mix, ou plutôt en selector comme l’illustre merveilleusement sa mixtape pour la BBC, puise aux racines du reggae et dub et en profite pour remonter le cours de son inspiration et de ses enchantements, entre basses, voix, cuivres et percussions. Une world music dans le sens le plus large et respectable du terme.
Pratique : 32 quai d’Austerlitz, Paris XIII. De 11, 80 à 16, 80 euros en prévente. 18 h-6 h.

Samedi 8 septembre, Kollektiv Turmstrasse, Magazine club, Lille

Voilà déjà vingt ans que le duo allemand enchante les scènes du monde entier, distillant sa minimale de haute tenue avec une remarquable régularité. Jamais lassés dans leur inspiration, Christian Hilscher et Nico Plagemann sont des véritables orfèvres dans leur domaine, à l’image du superbe “Luchtoorn”. Avec aussi Matthus Raman.
Pratique : 84, rue de Trévise, minuit-6 h, 13 euros en prévente.

Vendredi 14 septembre, Dax J, 1988 live club, Rennes

S’il a defrayé la chronique pour un sample d’un appel à la prière dans un set en Tunisie en 2017, l’Anglais Dax J mérite d’être connu pour autre chose. Le dj n’y va pas par quatre chemins pour asséner au dancefloor une techno surpuissante, parfaitement calibrée et qui, à défaut d’être surprenante, s’avère d’une redoutable efficacité. Avec aussi David Asko et Mimmo.
Pratique : 27, place du Colombier, à partir de minuit,5 à 10 euros.

Vendredi 14 septembre, Chez Damier all night long, le Transbordeur, Villeurbanne

Figure légendaire de la house américaine, ce colosse s’est fait connaître voilà plus de 25 ans avec le classique “ Can You Feel It”. Il n’a jamais quitté depuis le haut de l’affiche, portant la bonne parole aussi bien avec son compère Kerri Chandler aux platines qu’avec la nouvelle génération en production. Pour preuve, sa collaboration avec le jeune Français Ben Vedren, du team Concrete.
Pratique :3, boulevard de la bataille de Stalingrad. A partir de 23 h 30, 14 à 18 euros.

Samedi 15 septembre, Rex club présente Dimensions Festival, Paris

Pour les amateurs de voyage sonore en première classe, pour qui le cocktail techno minimale, deep house et sons made in Detroit est à consommer sans modération, il ne faut pas rater le trop rare passage d’Alex Omar Smith, plus connu sous son diminutif Omar S. Un orfèvre en la matière. Pour patienter, il suffit d’écouter ses nombreuses perles, comme “On your way”… Avec aussi Siler.
Pratique : 5, boulevard Poissonnière (Paris X, métro Bonne Nouvelle), à partir de minuit. 16, 70 euros.

Samedi 15 septembre, Hilight Tribe, Glazart, Paris

Vétéran de la scène trance, le groupe est un monument du genre, à ne rater sous aucun prétexte pour les amateurs, et même les curieux. Car assister à un concert de Hilight Tribe, c’est assurément vivre une expérience, au-delà de la simple écoute. L’atmosphère devient prenante, envoûtante et profonde comme un sommeil délicieusement agité.
Pratique : 7-15 boulevard de la porte de la Villette, Paris XIX, à partir de 19 h, 22, 50 euros en prévente.

Samedi 15 septembre, Laurent Garnier, Concrete, Paris

Le “patron” est de retour à Concrete pour une rentrée au line-up bien fourni. S’il n’a plus rien à prouver, le boss de (feu?) F Com sait mieux que personne partager ses coups de coeur aux platines, assurant le passage entre les styles, les générations et les publics. Avec une passion communicative qui fait toujours plaisir à voir et à entendre. Avec aussi Bambounou, Mala, Or :la, Mézigue, O. Xander, DJ Rei Ayanami, Gilb’r.
Pratique :69, port de la Rapée, Paris XII. A partir de 23 heures, 15 euros sur place, gratuit avant minuit.

Samedi 15 septembre, Extrawelt live, la Belle électrique, Grenoble

Le duo allemand en live, c’est la promesse d’une boule d’énergie généreuse dans l’esprit intact de la rave. Arne Schaffhausen et Wayan Rabe sont les auteurs de morceaux très efficaces qui ont marqué le mouvement, à l’instar de “Soopertrack”. Entre techno et trance, officiant depuis plus de 25 ans, ils demeurent redoutables d’inspiration. Avec aussi Jezequel, Roye et Hilda live.
Pratique : 13 à 18 euros,à partir de 23 heures,12 esplanade Andry Farcy.

Samedi 15 septembre, Pure Dinosaures party, Warehouse, Nantes

Les plus anciens se souviennent de beaux souvenirs house des années 90, grâce à la fois à la série de mixes “Overground house” et d’un tube mémorable, “No communication, no love”, tous nés de l’inspiration de Charles Schillings. De grands souvenirs qu’il est toujours agréable de partager à nouveau… Avec aussi Môme et Steph Osbgs.
Pratique : 21, quai des Antilles, minuit-6 h, gratuit pour les plus de 35 ans.

Vendredi 21 septembre, Rex club Allstars, Rex club, Paris

DJ Deep, Srvd live, DJ Rolando. Entre l’ancien résident des soirées house Legends et l’auteur du tube planétaire “Jaguar”, voilà une affiche plus qu’exceptionnelle qui parlera à plusieurs générations aimant une techno intemporelle, se défiant des modes et des facilités, avec cette capacité à se renouveler sans renier ses bases.
Pratique : 5, boulevard Poissonnière (Paris X, métro Bonne Nouvelle), à partir de minuit. 13, 70 euros.

Vendredi 21 septembre,Apollonia, la Clairière, Paris

Le trio star de la house, qui s’est notamment imposé à Ibiza, mais aussi dans les plus grands festivals, fera un crochet par les bois parisiens pour distiller à six mains un mix dont Dan Ghenacia, Shonky et Dyed Soundorom ont le secret. Inspiré, vivifiant, groovy, inventif. Un voyage en première classe à tarif réduit. Raison de plus d’en profiter !
Pratique : 1 carrefour de Longchamp, Paris XVI, à partir de 22 h 30. 12 euros.

Vendredi 21 septembre, Roman Flügel, Concrete, Paris

L’Allemand n’est pas seulement l’auteur du morceau culte “Geht’s Noch?”, c’est aussi un solide dj derrière son air d’éternel étudiant timide, capable d’emmener très loin le dancefloor, comme le prouve aisément sa Boiler Room à Berlin. Avec un éclectisme remarquablement construit qui rend ses sets aussi riches que cohérents. Avec aussi François X, Italojohnson, A Made Up Sound, DJ Sports & DJ Central.
Pratique :69, port de la Rapée, Paris XII. A partir de 23 heures, 15 euros sur place, gratuit avant minuit.

Samedi 22 septembre, Tale of Us all night long, Terminal 7, Paris

Le duo italien a la particularité d’un son immédiatement reconnaissable, en mix comme en production. Hyptonique, lent, profond, sombre sans être lugubre, avec peut-être ce défaut de ne pas toujours assez exploser au profit d’une certaine linéarité. Qu’importe. Ils ont choisi une voie (magnifiquement incarnée par leur album sur Deutsche Grammophon) et y demeurent fidèlement talentueux.
Pratique : 23-6 h, place des Insurgés de Varsovie, Paris XV. 24 euros en prévente.

Jeudi 27 septembre, Deviant Discorama, Vitalic dj set, Rex club, Paris

Il est loin le temps où le Dijonnais venait écouter ses idoles dans le temple électro des grands boulevards. Pascal Arbez est depuis longtemps passé de l’autre côté, grâce à ses albums où la diversité frappe à chaque fois, quitte à surprendre ses fans. De la techno au disco, cette fois, c’est en mix qu’il fera partager le fruit de ses inspirations. Avec aussi Eva Peel et Ygal Ohayon.
Pratique : 5, boulevard Poissonnière (Paris X, métro Bonne Nouvelle), à partir de minuit. 12 à 15 euros.

Vendredi 28 septembre, Onur Ozer, Concrete, Paris

Moins grand public que Ricardo Villalobos avec qui il a un petit air de ressemblance, le dj et producteur turc, hélas trop peu présent dans l’Hexagone, mérite au moins autant le détour que son aîné aux platines. Une minimale dans la meilleure acception du terme. Elle est certes très à la mode, mais Onur Ozer n’a rien d’une étoile filante…Avec aussi Leo Pol live, Afriqua, Sweely live, Vera & Leo Leal.
Pratique :69, port de la Rapée, Paris XII. A partir de 23 heures, 15 euros sur place, gratuit avant minuit.

Dimanche 30 septembre, Red Bull Music Festival : Moodymann Plays Prince, Rex club, Paris

Quand un prince de la house va jouer les morceaux de feu le Prince du funk, disparu en 2016 et qui a laissé derrière lui une impressionnant discographie sous divers noms depuis le début de sa carrière à la fin des années 70. Connu pour ses sets très éclectiques (où l’on croise aussi bien Nirvana que Donna Summer), qui mieux que Moodymann pouvait rendre un hommage inspiré à un monument bien trop tôt parti…
Pratique : 5, boulevard Poissonnière (Paris X, métro Bonne Nouvelle), à partir de 19 h 30. 17, 80 euros.

Dimanche 30 septembre, after Techno Colors, Thomas Schumacher, Dieze, Montpellier

Dans les années 90, l’Allemand était synonyme d’une techno rouleau compresseur, comme le symbolisait le remix de son titre “When I rock it”par Johannes Heil. Le producteur verse également dans l’électro et a gardé son inspiration tout au long des deux dernières décennies. Un vétéran, pourtant pas prêt de prendre sa retraite. Après tout, la rave, ça conserve plutôt bien !
Pratique :188, avenue Marché Gare,5-11 h, à partir de 5 euros.

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Rodolphe Pete

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