Musique
Retour sur le vertigineux live électro pop d’Aufgang au Hasard Ludique

Retour sur le vertigineux live électro pop d’Aufgang au Hasard Ludique

27 October 2017 | PAR Victoire Chabert

Dans le cadre de la deuxième édition de la Biennale Nemo, manifestation vouée aux arts et à la création, nous avons assisté au concert du groupe Aufgang au Hasard Ludique.

Pour cette édition, la Biennale Nemo propose six mois de foisonnement créatif et sera un florilège de hasards heureux, d’accidents innovants et de sérendipité ! Entièrement dédiée au décloisonnement artistique et à l’hybridation des disciplines, nous ne sommes pas étonnés d’y retrouver programmé une soirée avec Aufgang pour un grand mix au son d’une électro cosmopolite.

Musique électronique et classique sont-elles faites pour s’entendre ? Aufgang apporte une réponse à cette interrogation en nous proposant des créations qui croisent avec talent électro, pop et musique libanaise. Allant piocher leur inspiration dans de multiples courants et mouvements artistiques tel la Disco du mythique Larry Levan ou la poésie d’Oum Kalthoum, ces électrons libres ont façonné leur son entre Paris, Beyrouth et New York, en réaction à la frénésie des grandes villes, comme pour l’empêcher de ronger leur liberté.

Aufgang c’est Aymeric Westrich et Rami Khalife. Le premier batteur et producteur, entretient la culture instinctive du DIY (do-it-yourself) et insuffle sa connaissance des cultures urbaines et électroniques, développée aux côté de Kery James, Cassius ou Phoenix. Le second, compositeur et pianiste, transcende l’héritage classique de ses années d’études, au plus haut niveau, à la Juilliard School de NYC et les racines orientales d’une famille virtuose.22882166_10155672647777667_568015548_o

Sur la scène du Hasard Ludique, ils se démènent, l’un assurant piano et claviers, l’autre la batterie et la programmation rythmique. Tant de pistes sont ici explorées, tant de textures et de sonorités sont malaxées et transformées qu’aucune description ne pourra vraiment s’imposer. L’inspiration du tout est très orientale, on ne compte pas les références, éparpillées tout au long de la performance, aux sonorités maghrébines et du Moyen-Orient. Et puis, le concert donne l’occasion à Aufgang de se calmer et de dévoiler une autre facette de leur personnalité musicale. Plongeant dans des mélodies mélancoliques mais aussi dansantes, le duo nous livre un visage différent, aussi pop et léger que grave.

Cette performance divise l’ambiance entre violence, mélancolie et joie pop. Un peu déroutant dans l’ensemble, on croit parfois avoir affaire à des mirages sonores. On peut dire que voir Aufgang en live c’est une expérience unique, délirante et explosive mais qui manque parfois de silences et de respirations.

Crédits visuels : Affiche Biennale Nemo / Victoire CHABERT

 

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Victoire Chabert

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