Musique
Rencontre avec Princess Erika, une chanteuse délivrée.

Rencontre avec Princess Erika, une chanteuse délivrée.

18 July 2018 | PAR Kevin Sonsa-Kini

“Trop de bla bla” et “Faut qu’jtravaille” sont des hits qui l’ont propulsée en haut de l’affiche. Plus de vingt ans après ces succès, Princess Erika revient avec un nouveau tube intitulé “Délivrée” extrait de son futur album. Le public aura également l’occasion de la retrouver dans “Access” la nouvelle série de C8 qui sera diffusée à la rentrée. Rencontre avec la pionnière du reggae à la française. 

Pourquoi ce titre “Délivrée” ?

Quand j’ai écris ce single, je traversais une période trouble de ma vie. J’avais décidé de me défaire de mes attaches familiales, amicales etc… J’étais arrivée à une période de ma vie où je n’avais plus besoin de me cacher derrière la peur d’être seule.

Qu’est ce qui vous a inspiré pour l’écriture de cette chanson ? 

Pour cette chanson, j’ai coupé les mauvaises racines qui me tiraient vers le bas et j’ai décidé de trouver des racines qui me pousseraient vers le haut. J’ai choisi un sample de Bob Marley qui s’intitule Caution qui veut dire attention. Pour moi c’était parfait pour la chanson car ça collait non seulement au thème mais aussi à la vibration de la chanson notamment la vibration spirituelle. J’ai travaillé ensuite avec Mikey Mosman qui est un producteur de hip-hop mais également de reggae. Mkey Mosman est le chanteur de La cocaïne, c’est le chemin de la mort, c’est un grand artiste ! C’est avec lui que j’ai travaillé le son et ensuite nous sommes allé en studio où on a travaillé avec Tyrone Downie qui est le claviste historique de Bob Marley. Il a donné des bons coups de clavier là où il fallait. C’était émouvant parce que je connais Tyrone depuis longtemps et le fait de me retrouver dans cette ambiance m’a beaucoup plu !

Selon vous comment le reggae a-t-il évolué au fil des années ? 

Je remarque qu’aujourd’hui beaucoup de chanteurs comme Justin Bieber ou Ed Sheeran mettent des vibrations reggae dans leurs chansons. Je trouve qu’on s’inspire du reggae mais pas en tant que musique prédominante. Pour moi le reggae est une musique à part entière. C’est une musique qui peut être très diversifiée. Il y a du reggae pour tous les goûts.

Pouvez-vous m’en dire plus sur votre nouvel album ? 

C’est un album qui mêlera reggae, pop et soul. Pour moi, le reggae est la base de ma musique. Il me sert de support et aussi de drapeau. Je suis une chanteuse de reggae mais je dirais aussi que je suis une chanteuse de reggae variété. Je ne pourrais pas jouer le reggae si ce n’était pas pour délivrer un message d’espoir ou raconter des choses tristes et douloureuses. Pour moi le reggae doit vouloir dire quelque chose.

Quelles différences faites-vous entre la Princess Erika de l’époque Faut qu’travaille et celle de 2018 ?

Entre ce que j’étais il y a 20 ou 30 ans et aujourd’hui, je n’ai plus envie d’être en souffrance. J’ai très peu de confiance en moi. Aujourd’hui je ne ressemble plus à rien. Désormais lorsqu’il y a un truc qui ne me plaît pas, je le dis tout de suite.

Pouvez-vous me dire quelque mots sur l’association “Cœur de femmes” à laquelle vous participez ? 

C’est une association qui s’occupe des femmes en Afrique et plus précisément au Cameroun. C’est pour l’alphabétisation des femmes et leur recensement. J’ai de très bons rapports avec la présidente de l’association. J’aimerais organiser des concerts, des événements de récoltes de fournitures scolaires pour les redistribuer. Dans cette association, je me sens vraiment utile.

Il parait que vous allez participer à une série avec Ahmed Sylla ? 

J’ai effectivement tourné dans une série “Access” qui passera à la rentrée sur C8. On peut voir en avant-premières les deux premières épisodes sur MyCanal. Cette série parle d’un YouTubeur qui fait des vidéos pour son ami. Il part faire du cinéma et est recruté par une chaîne de télé pour faire des sketchs. C’est une histoire à travers ses relations avec son équipe, sa chérie et ses parents. Ce qui est bien dans cette série c’est qu’à l’intérieur de chaque épisode, il y a un sketch.

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Kevin Sonsa-Kini

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