Rap / Hip-Hop
[Live Report] Bebe Rexha électrise le YOYO au Palais de Tokyo

[Live Report] Bebe Rexha électrise le YOYO au Palais de Tokyo

18 May 2017 | PAR Nicolas D'hervilley

Pour sa première venue à Paris, Bebe Rexha a choisi le Yoyo au Palais de Tokyo pour un excellent concert  ce mardi 16 Mai.

Arrivée en trombe, peu avant 20h, la salle est déjà bien remplie. Une fumée opaque émane du public. Le ton est donné, c’est sous une chaleur de plomb que se déroulera ce concert. Dans ce lieu unique et original qu’est le club du YOYO au Palais de Tokyo, un DJ s’affaire à passer quelque sons avant la première partie, histoire de chauffer la salle. Pendant plus d’une demi heure, l’ambiance monte d’un cran et cela permet aux spectateurs situés un peu trop loin, de se rapprocher.

20h précise, la première partie est lancée. Trois artistes s’avancent sur la scène. Un chanteur, trompettiste et musicien répondant au nom de Spencer Ludwig, apparaît torse nu sous une veste, et un énorme chapeau. Accompagné d’une soliste et d’un pianiste, ils sont tous droit venus de New-York. Pour leur première apparition en France, ils apportent pendant environ une heure, une ambiance groovy que l’on pourrait comparer aux univers de Michael Jackson et Bruno mars. Un bon mix d’énergies positives seventies. La sortie du premier album est prévue prochainement sur les plateformes de téléchargement légales.

S’en suit une attente très longue, ponctuée de hits tantôt pop, tantôt R’n’B.

à 21h, elle est là, tout de rouge vêtue, Bebe Rexha se lance en territoire inconnu et interprète d’entrée “Bad Bitch” qui laisse peu de doutes sur le mood de cette jolie tête blonde. Tu ne le sais peut-être pas, mais tu connais forcément une chanson de cette chanteuse d’origine albanaise. Souvent comparée aux nouvelles stars de la pop, telles que Zara Larsson ou même la chanteuse danoise , Bebe Rexha c’est “F.F.F. (Fuck Fake Friends)”, I Got You, In the Name of Love“, “No Broken Hearts“. En bref, depuis 2014, que des hits en puissance !

On pourrait penser qu’il s’agit une fois encore, d’une poupée peroxydée aux tubes standardisés dont on ne se souviendra pas dans 5 ans. Étonnamment, on découvre une voix de caractère, à la fois forte et douce. Hip/Hop assumé, pop urbaine…Elle enchaîne les titres de son nouvel EP “All Your Fault: Pt. 1‘ qu’elle défend comme une pro, en entrecoupant son show de speechs sur ses origines et ses racines. 

Comme c’est  la première fois qu’elle pose les pieds sur le sol Français, Bebe en profite pour interagir avec l’audience. Elle explique qu’elle est allée manger “At the tour Eiffel” avant de demander à ses fans “Who loves foie gras ?”. Quelques blagues bien placées, une joie de vivre et un sourire communicatifs qui font de ce concert, un véritable show intimiste.  Arborant une tenue aussi bien inspirée de Kylie Minogue dans “Can’t Get You Out Of My Head” que du petit chaperon rouge, même en matière de style, Bleta, de son vraie prénom,  ne fait pas dans la demie-mesure. 

Elle fait incontestablement danser le public, puis passe à de l’acoustique. Deux anciennes chansons de l’époque où elle était brune. On y découvre une Bebe Rexha aux antipodes de ce que l’on avait pu apercevoir jusque là. Une guitare, une voix, et le tour est joué. Le temps file, le concert touche déjà à sa fin, et nous n’avons pas eu le sentiment de nous être ennuyés une seule fois. Pour son final, elle demande à ses “Rexhars” de deviner ce qu’elle aime, et ce qu’elle n’aime pas. Avant d’ajouter” I hate fake people.. I hate fake Friends, I fucking hate Donald Trump“, et d’enchaîner sur son titre déjà culte “Fuck Fake Friends“.

Il est déjà 22h30, lorsqu’elle décide de conclure son live en organisant une battle de rap entre 3 fans qui doivent s’affronter sur la partie interprétée initialement par Nicki Minaj dans le titre “No Broken Hearts“. Une aubaine pour ceux qui se sont lancés, puisqu’en plus de fouler la même scène que la belle albanaise, ils ont pu faire des photos avec la star.

Cette jeune femme au grain de voix accrocheur va nous accompagner un bon bout de temps. Ce qui est sûr, c’est que vous ne pourrez plus vous enlever ses sons de la tête. Elle à promis de revenir rapidement, et nous serons bien évidemment au rendez-vous.

Visuels : ND

[Live report] Airelle Besson, Vincent Segal et Lionel Suarez à l’ouverture du festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés
La mélodie du malheur de Duncan Macmillan à Chantiers d’Europe
Avatar photo
Nicolas D'hervilley

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration