Pop / Rock
Yael Naim nous fait aimer l’inattendu à la Philharmonie

Yael Naim nous fait aimer l’inattendu à la Philharmonie

28 February 2018 | PAR Sarah Dray

Dimanche 25 février, Yael Naim clôturait à la Philharmonie de Paris un week-end qui lui était consacré. Ce soir là, avec David Donatien, elle nous a invité à une soirée “Unexpected”. Avec essentiellement des nouvelles chansons, Yaël Naim nous a emmené dans un inconnu qui mélange les genres. Cependant, son public a eu le plaisir de retrouver ce qu’il aime tant chez elle : sa générosité, sa sincérité et sa sensibilité.

Accompagnée d’un chœur, Yael Naim a en effet souhaité mélanger les genres pour cette soirée clôturant son week-end “Carte blanche” à la Philharmonie. Ce chœur, qui sublime sa voix de soprano, a donné un accent lyrique à certaines de ces chansons. Puis, sur d’autres chansons, toujours accompagnée du chœur, elle était aussi portée par les notes électroniques et les machines de Jim Henderson. A d’autres moments encore, lorsque David Donatien s’installait derrière la batterie, et que Yael utilisait sa voix plus grave et plus rock, c’est le coté plus pop de l’artiste qui ressortait.

Ainsi, Yael a baladé le public toute la soirée entre pureté et énergie, force et fragilité, avec une facilité déconcertante et une homogénéité fantastique.

En invitant également des artistes plus inattendus, danseuse ou artistes de spectacle vivant, elle ose nous emmener dans des univers plus décalés qui s’intègrent parfaitement au sien. Si ça peut surprendre, ça ne dérange pas, et Yael Naim nous fait adhérer à son monde multiple, sans difficulté, tout en douceur.

Le mélange des genres, on le ressent aussi dans les paroles de ses chansons. Elle assume d’osciller entre doute et affirmation de soi. cette soirée a été aussi l’occasion d’une exploration de son intériorité et de partage très personnels avec le public. Sa transparente sincérité est désarmante et émouvante. Quelques larmes du public sont venues la rejoindre dans cette généreuse communion.

Enfin, le mélange des genres, Yael Naim l’illustre aussi par le mélange des gens qui l’entourent. Elle met sur le devant de la scène son entourage , en commençant par son compagnon David Donatien, et montre qu’elle aime faire de la musique collectivement. Elle semble d’ailleurs se nourrir de ces échanges et de nombreuses influences, en se les appropriant. Et comme pour monter que la musique est le meilleur moyen de faire plaisir aux gens qu’on aime, elle interprétera, après un rappel chaleureux du public, une chanson en hébreu pour sa maman.

Quelle plus belle preuve de générosité, que de faire de la musique avec et pour les autres. Son public ne s’y trompe pas et, une fois de plus, est reparti avec des étoiles plein les yeux et des musiques plein le cœur, jusqu’au prochain rendez-vous.

Visuel :  Yael Naim © Bonze

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Sarah Dray

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