Pop / Rock
[Live report] Yaël Naïm au Cirque d’Hiver

[Live report] Yaël Naïm au Cirque d’Hiver

28 May 2015 | PAR Yaël Hirsch

Aperçue à Bourges, la plus parisienne des chanteuses Israélienne est venu chanter son nouvel album, Older (Tôt ou tard, mars 2015) sur la scène à 360 degrés du Cirque d’Hiver. Entourée de trois choristes, elle a joué avec élégance la multi-instrumentiste, poussé des notes magnifiquement bluezzy et obtenu une standing ovation méritée.

[rating=4]

Entrée en scène pratiquement seule, toute de noir vêtue avec sa crinière lâchée et  les bras nus et démonstratifs, Yaël Naïm commence à la guitare, puis passe au xylophone et au piano avec une grâce infinie. Quand sa voix retentit, c’est toujours un miracle. Et pendant 30 minutes, elle ne parle pas : elle ne fait que chanter. Accompagnée de trois choristes aux voix magnifiques et aux timbres apportant quelque chose d’africain à un concert concentré sur le dernier album de l’artiste, un magistral opus plein de blues, Older.

Les magnifiques jeux de lumière la suivent, quand elle passe à son nouveau “tube”, “Dream in my head”, qu’elle reprend avec beaucoup d’émotion. Puis elle entonne le très pur et très mélancolique “Coward”, appuyée par son joli chœur, avant de faire une reprise très efficace du “Toxic” de Britney Spears qui réveille un public un peu engourdi par un début si intime. Dès lors, très à l’aise sur scène, elle joue avec ses fans, leur fait taper dans les mains et chanter pour elle “Walk Walk Walk”, pendant qu’elle enchaîne les couplets à voix nue, sans micro.

On repasse à l’intime avec une berceuse solo au Xylophone, “Ima”. Et puis, Yaël naïm parle, elle explique pourquoi elle a appelé son album “Older”, pour sa grand-mère partie, l’enfant qui est né, 10 ans de travail avec David Donatien. C’est simple, fort, on l’applaudit à tout rompre et le concert repart. La musique reprend sur “Trapped” qui exprime magnifiquement la peur de rester enfermé sur soi et de ne pas évoluer assez pour continuer à aimer ses proches.

Conjuration de fantômes qui se noie joliment dans un rock bien rythmé “Take me down”.

Et puis Yaël Naïm repasse à ses classiques pour un final parfaitement parfit : “Got to the River” seule à la guitare” et puis une version longue, élégante, étirée mais pas trop bavarde de “New Soul” derrière son beau piano. Applaudie à tout rompre et debout, elle offre à son public trois bis, dont une chanson à la guuitare des débuts, en Hébreu sur la vie à “Paris” et, à trois voix, sa famuese reprise du “You are not alone” de Michael Jackson.

Une performance extrêmement généreuse et maîtrisée dont le public est ressorti avec la chair de poule.

visuels : couverture de l’album et YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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