Pop / Rock
Live Report : Christine & the Queens et My Brightest Diamond

Live Report : Christine & the Queens et My Brightest Diamond

09 March 2012 | PAR Francois Colombi

C’est à l’Institut Suédois qu’a eu lieu mercredi soir l’ouverture du festival les Femmes S’en Mêlent. Un jour avant la journée de la femme, le festival qui depuis 15 ans affiche une programmation entièrement féminine s’entamait sur deux minis concerts suivis d’un cocktail.

Présent dans toute la France à partir du 20 mars et jusqu’au 1er avril, c’est au cœur du Marais, dans le très chic Institut Suédois que le festival a pris son envol. Connu comme  haut lieu de la culture parisienne et riche en expositions variées , l’institut brille surtout par son architecture et ses jardins. C’est donc dans une petite salle de concert ( à peine 100 personnes) aux poutres apparentes et aux parquets vernis que Christine & the Queens  a ouvert la soirée.
Non comme on pourrait le penser, Christine est seule sur scène  et  le “The Queens” n’est qu’un hommage aux travestis de Londres qui l’ont inspirée. Originaire de Nantes mais chantant en anglais la chanteuse rousse de 22 ans se nomme Héloise. Elle a créé son alter ego de scène qu’elle nomme Christine pour imiter les travestis. La jeune fille manque de confiance en elle, mais ce n’est pas très important. Elle présente ses musiciens avec humour en pointant du doigt son unique ordinateur. Pianiste de formation elle délaisse l’instrument au profit des synthétiseurs. Elle  nous livre ainsi une pop qui rappelle Fever Ray pour le côté électronique et Antony & The Johnsons pour son jeu sur l’ambivalence sexuelle. Elle finit le concert en s’aspergeant de paillettes d’or et en chantant “Kiss my Crass” dans laquelle elle fait l’apologie de la saleté. Ses derniers mots seront “Je ne sens pas très bon, mais je suis belle”, on ajouterait bien : “je chante diablement bien et j’ai du talent” mais les droits d’auteurs nous en empêchent.

Le second concert sera celui de Shara Worden alias My Brightest Diamond. Après la collaboration avec Sufjan Stevens sur l’album Illinois et quatre albums solos la multi instrumentiste américaine aime varier et surprendre. Elle commence donc son spectacle par une danse masquée intrigante. Véritable femme orchestre elle réussit à mêler héritage folk et country en jouant de l’autoharpe et du ukulele, tout en lançant un beat électronique sur son sampler. Mais c’est au piano (à queue) que l’artiste se révèle la plus talentueuse. Tout en interprétant ses ballades, elle cherche à faire réagir le public qui répond instinctivement aux attentes de la chanteuse. On en ressort conquis et comblé.

Le festival commence à peine et a déjà en l’espace de deux concerts placé la barre très haute. On s’en réjouit d’avance.

Visuel : pochette de l’album Christine & the Queens

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Francois Colombi

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