[Chronique] François and the Atlas Mountains : « Piano Ombre » et album lumineux

Trois ans après le lumineux E Volo Love, François Marry et ses Atlas Mountains reviennent avec Piano Ombre, sixième album d’une discographie marquée par une singularité sonore toujours plus affirmée.

[rating=4]

Grand opus que ce Piano Ombre de François and the Atlas Mountains. L’ouverture par « Le Bois » donne le ton décidément changé de ce groupe comme aucun autre. Un spleen joyeux, toujours pop, mais sans doute plus électronique que par le passé.

À l’image de la traversée d’une forêt, le groupe nous transporte dans une aventure en français et en anglais, entre rivière et suite infinie d’arbres. D’un français aux paroles douces et profondes et d’un anglais à l’accent décomplexé, qui montre comme dans « The Way To The Forest », qu’il est là pour dire d’autres choses, différemment. Dans « Summer Of Heart » également.

Pour le successeur de E Volo Love, François Marry et ses musiciens ont fait appel à l’ingénieur du son de Metronomy, et ça s’entend. Aux basses rondes rebondissantes tout au long de l’album et aux nappes de Rhodes frétillantes .

Une très bonne énergie se dégage de Piano Ombre notamment dans « La Vie Dure », entraînant comme un gentil Vampire Weekend, de l’afro Pop en français. Sans oublier, le très efficace « La Vérité » et son clip mettant en scène la dispute d’un couple, au milieu d’une soirée déjantée, à coup de lancers de chats.

On a donc aimé Piano Ombre pour l’ambiance et le voyage qu’il propose. Une longue ballade pop, toujours unique.

François and The Atlas Mountains, Piano Ombre, 2014, Domino, 41 min.

Visuel : (c) pochette de Piano Ombre de François and The Atlas Mountains