La playlist qui vous fait atterir deux mille dix huit
Cette semaine, la jolie Tess, l’impériale Impératrice, les italiens de Fitness Forever et quelques gamins doués répondant aux blazes de SuperOrganism et de Lewis OfMan.
Dark but beautiful- Tess
Dès les premières notes du clip de Tess, YouTube nous propose de suivre avec Justin T. L’étendue sableuse du désert qui rencontre le ciel bleu nous dit toutefois autre chose de cette petite choré improvisée sur les marches du monde filmée entre chien et loup et joliment réalisé par Clémence Demesme. Si l’univers s’assombrit, il reste magnifique.
Dance boy- Fitness Forever
Enchaînement 1 : si vous persistez à danser là, maintenant, alors que tout s’écroule, vous pouvez la jouer Fitness, “Bee gees forever” en version italienne. Cordes arrondies pour la rythmique et chœurs lointains qui soutiennent le beat. Un pur exercice de style pour une remise en forme de rentrée.
Matahari- L’Impératrice
Enchaînement 2 : pour faire plaisir, pour rester dans l’époque et parce qu’on étouffe sous le buzz impérial, le céronien Matahari qui débute comme du Daft Punk en version « on veut les grammys ». Du boulot bien plié, avec des percussions latino-américaines qui font un peu décoller l’ensemble. L’Impératrice est en promo, il faut qu’elle entre dans les playlists et consolide sa notoriété. On n’est bien d’accord, et on ne va pas cracher dessus maintenant.
Everybody wants to be famous- SuperOrganism
Enchaînement 3 : première alerte. Parce qu’il n’est pas question de vider la piste de danse avec nos bêtises, on passe aux choses sérieuses c’est-à-dire – et c’est bien ce qui préside au « marcher sur la tête” qui précède le chaos- le clin d’œil, l’ironie, le bidouillage régressif. Précisément le propos de cette bande de hippies coming from London qui semblent avoir injecter de drôle de substances dans leurs machines pour parvenir à faire tenir debout cette joyeuse vacuité pop. La vérité toute nue.
Flash- Lewis Ofman
Enchaînement 4 : on tente le tout pour le tout et on balance brutalement le chouchou de la semaine. Trois accords proches de l’insignifiance qui file droit vers le ciel avec des hooks à chaque croisement d’étoiles tissant une toile rythmique impeccable et diabolique. Ça y est tout le monde descend, on est enfin arrivé en 2018.