Musique
Percujam, Artistes Autistes live à la Maroquinerie!

Percujam, Artistes Autistes live à la Maroquinerie!

23 February 2013 | PAR Aaron Zolty

PERCUJAM LE FILM

 

PERCUJAM ! Après un premier album dont chaque titre est une pépite de mots justes, universels et sensibles et chaque musique un appel à bouger son corps, après de nombreux concerts dont la première partie de Tryo au Zénith, la superbe salle de l’indépendance musicale parisienne, celle de toutes les innovations,  “La maroquinerie” les accueille  mardi 27  février pour un live à cocher d’une triple croche dans vos caboches. Artiste Autiste, qui de vous deux inspire l’autre ?  Ce soir contre les différences, nous ne ferons plus qu’un.  It’s only rock and roll, and you’ll like it.

Ici, on ne saisit que la magie de la musique festive exceptionnelle, faites de tubes aux titres et aux paroles hors du commun. Basses festives aux tempos de Tryo, choeurs Dance Hall aux couleurs Marley, arrangements à la corde prêt. On se laisserait tenter de dire on n’yvoit que du feu. Disons-le : On n’y voit que Le feu. Il y a quelques années, la vision et l’écoute d’un premier accord leur donnait le jour. La partition leur parle ? Négatif. La musique ? Affirmatif.  L’imitation ? Affirmatif. Relation directe et puissante avec l’instrument ? Affirmatif.  Emotion totale avec le public ? Affirmatif. Ils sont beaux, ils sentent le show. Leur disque est imparable, et, en approche du monde de la musique professionnelle, ils méritent une production grand format. A n’en pas douter, les labels, bientôt les contacteront. Musique chaloupée, aux rythmiques précises + cuivres couleur salsa reggae + paroles subtiles et efficaces avec une dose de dérision imparable, la voie est royale. Ils se nomment Kevin, Mylène, Raphaël, Gilou . . . Une vingtaine d’années de moyenne, ils répètent, enregistrent en studio professionnel, font des résidences pour préparer leur tournée.

Le cinéma pose depuis six mois l’objectif sur eux. Si le projet musical suit une route du rock grandeur nature, Alexandra Lederman et Alain Miro ont choisi de produire un film documentaire surPercujam.

Question de mode ? Négatif.  Question de projet. Question de nature humaine. Question de message universel. Bref, question d’harmonie générale et d’adéquation avec l’oeuvre sous toutes ses coutures.  Ils ont compris qu’en matière d’art comme d’éducation, le projet est la source du progrès, la source du beau, du vrai et du juste. Sans être absolument d’avant-garde, c’est la nature de l’oeuvre qui les anime, l’émerveillement, l’authentique justesse de l’humain.   Alexandre Messina, le réalisateur,  s’est installé, élégamment dans la maison des artistes et des éducateurs avec son équipe. Ils  partagent leur quotidien,  mangent avec eux, font aujourd’hui partie de leur quotidien sans tomber dans le strip tease du voyeurisme.   La caméra ne devient jamais  cette confidente perverse de la salle des secrets d’un château/villa où règne l’impudeur télévisuelle. Le film repose exactement sur l’opposé.  Ils ne se disent pas artistes. Ils se disent musiciens donc humains.

Leur musique est tout sauf une bulle. Elle est digne du reggae du démon, du rock de Strummer, d’un groove de l’Oncle Ben. Stop! Seule leur musique, mardi soir à la Maroquinerie. Le concert sera filmé.

 

Pascal Szulc

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