Musique
Lollapalooza jour 2: dernier jour au royaume de la musique éclectique

Lollapalooza jour 2: dernier jour au royaume de la musique éclectique

24 July 2017 | PAR Donia Ismail

Un dernier en jour de fête intense aux portes de Paris. Ce 23 juillet sonnait la fin d’un week-end festif dingue et – il faut le dire – physiquement épuisant. TouteLaCulture y était présent – pour travailler, on vous assure – et vous rapporte les lives qu’il ne fallait pas rater!

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L’Hippodrome de Longchamp ouvre ses portes pour le deuxième – et dernier- jour. Ce 23 juillet voit défiler une line-up de 25 artistes encore plus folle que la veille avec en point d’orgue de la journée: Lana Del Rey et les Red Hot Chili Peppers. Alors vite, dépêchons-nous de prendre place devant l’Alternative Stage où chantera la première artiste de la journée.

Tess, la découverte du jour
Une première fois tout à fait remarquée « C’est mon tout premier festival de l’année mais aussi le dernier. Mais je suis heureuse d’être ici aujourd’hui, merci beaucoup ». La jeune chanteuse de 22 ans, Tess, a foulé l’Alternative Stage pour un set envoutant à son image. Des rythmes électro pimpés de mélancolie, voici la recette magique de la chanteuse. Elle interprète, sous les applaudissements des spectateurs curieux, son tout premier EP sobrement intitulé Tess mais aussi ce qu’elle appelle « son petit bébé » Hard To Forget, sa dernière chanson. Elle possède la scène, la maitrise. Sa voix résonne et s’empare du lieu. Les spectateurs sont surpris par tant de technicité vocale. Elle les charme tous en un claquement de doigt. La scène, elle aime ça et cela se voit. Elle danse au gré de la musique, vit chaque accord: elle est comme transportée dans un autre monde.

Tess – Alternative Stage #Lollaparis #LollapaloozaParis

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Charlie XCX, l’énergie so british
« We’re going to fucking have fun today Paris! » s’écrit la chanteuse britannique Charlotte Emma Aitchison, dit Charli XCX, une bière à la main. Après Sucker, un album totalement pop aussi doux qu’un sucre, elle revient avec un OVNI musical Number 1 angel beaucoup plus fou. La voilà de retour à Paris pour un nouveau live: sa spécialité.
Elle a apporté à Lollapalooza son univers coloré et totalement barré qu’on lui connait si bien. C’est sur la Main Stage 1 qu’elle livre un set mémorable. C’est devant une scénographie florale et rosé – sa couleur de prédilection – que s’amassent les festivaliers. Certains ne la connaissent que de nom « C’est la meuf qui chante avec Iggy Azalea c’est ça? ». Oui, c’est cette « meuf » là. Ce ninja – il faut la voir sur scène pour comprendre cette allusion – est une réelle pile électrique: elle saute, arpente les allées de long en large, escalade ce qui lui sert de scène.
Le public s’enflamme face à une des prestations qui est l’une des meilleures du festival: 3 AM, Break the Rules, 1 Night ou encore Boom Clap qui la révèle au monde font parti de sa setlist. Cette fêtarde légendaire encourage le public de faire comme elle: se déhancher, chanter, crier. Elle donne tout et surprend les festivaliers à première vue dubitatif: « C’est une bonne surprise » entend-on. On a hâte qu’elle revient à Paris!

Charli XCX – Main Stage 1 #LollapaloozaParis #Lollaparis

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IAM, le retour de la légende du rap français
Comment rater le live d’un des groupes français les plus mythiques? Placés sur l’une des petites scènes de Lollapalooza – et ça on ne le comprend pas –, les Marseillais préférés des Parisiens ont su enflammer la scène avec leur bonne humeur communicante. Le public était nombreux devant l’Alternative Stage: il était impossible de traverser pour rejoindre les autres scènes. Eh oui, c’est ça l’effet IAM! En un rien de temps, nous voilà transporté dans le rap des années 90. L’âge d’or, où le groupe marseillais triomphait, dominait les charts. Entre sons plutôt groovy avec le fameux Il danse le MIA et textes profonds à l’image de Monnaie de Singe, IAM on su faire revivre des sonorités rap en voie de disparition.

IAM – Alternative Stage #Lollaparis #LollapaloozaParis

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Liam Gallagher, le mythe britannique
British jusqu’aux bout des ongles. Son nom seul peut faire crier les foules – et l’a fait au Lolla –. C’est une légende vivante du rock alternatif venu tout droit de Manchester. Connu pour faire parti de l’un des plus grands groupes de musique de ces dernières décennies, Oasis, aux millions de disques vendus, il revient sur scène seul, avec un album solo, As You Were.
Il faut le dire: ils étaient nombreux les festivaliers devant la Main Stage 2. Les T-Shirts à l’effigie du chanteur étaient partout. Ils attendaient tous cette légende.
Liam Gallagher arrive enfin sur scène sur les coups de 18h30. Le public est en transe. Les cris se multiplient en un temps record. C’est l’idol de toute une génération qui est débout face à eux. Pour le plaisir des fans inconditionnels du groupe Oasis, Liam Gallagher a bien évidemment chanté les classique du groupe. Ainsi, les milliers de festivaliers ont pu entendre résonner dans l’enceinte du festival Don’t Look Back at Anger ou encore le fameux Wonderwall, repris en choeur. Le chanteur de 44 ans britannique a bien sûr présenté à ses fans, des chansons de son nouvel album.
Un live émouvant, rock à souhait et qui nous transporte illico presto dans les années 90.

Lana Del Rey, les seventies sont  de retour
Dire que certains fans s’étaient attroupés devant la Main Stage 2 pour voir Lana Del Rey dès les premières heures du festival n’est pas un mensonge. Et pour cause, la chanteuse américaine se fait rare en France. Le moindre concert est l’occasion pour ses fans de la voir, de la rencontrer. Lorsqu’elle a été annoncé pour le Lollapalooza, on imagine la ferveur que cela a pu provoquer!
Une scénographie à son image: sooooo seventies! Des rideaux vintages dont la couleur est difficile à définir – on opterais pour un jaune –, une écriture en attachée qui indique « Lana Del Rey », des danseuses au style pine-up. Elle arrive avec sa coupe de cheveux légendaire, une robe fleuris bleue, et sa mélancolie. Car son personnage de chanteuse rêveuse presque blazée, mélancolique, elle le tient et jusqu’au moindre détails: les images sur les écrans géants sont en noir et blanc. Un personnage en total harmonie avec ses chansons. Elle enchaîne ses grands tubes comme Video Games ou encore Born To Die mais aussi ces nouvelles chansons tirées de son dernier opus Lust For Life. Sa voix est mélodieuse, occulte les instruments. Elle crée autour d’elle un monde onirique où elle semble bercer les anges avec la douceur que renferme sa voix. Elle atteint les notes les plus hautes avec une simplicité et une facilité surprenante. Le public est bouché bée face à cette prestation qui semble irréelle, comme une pause au coeur d’un festival assourdissant, bruyant. Lana Del Rey leur a offert un moment de répit, un moment de douceur inespéré. La pluie s’amplifie, mais les festivaliers restent comme hypnotisée par la chanteuse. Un set magnifique et touchant.

Lana Del Rey – Main Stage 2 #LollapaloozaParis #Lollaparis

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DJ Snake, le prodige des platines
Le choix était cornélien. Choisir entre le rock proposé par les Red Hot et l’electro du plus Parisiens des DJs, DJ Snake. On ne pouvait pas rater la prestations de William Grigahcine chez lui. Ses sets sont réputés pour être les plus fous, les plus aboutis musicalement parlants de la jeune génération. Le choix fut compliqué mais c’est du côté de la Perry’s Stage que notre aventure à Lollapalooza prendra fin et en très bonne compagnie. C’est devant la plus belle scène, la plus esthétique, que se dirigent des milliers de festivaliers, car il est l’heure de faire la fête. Cette partie de l’hippodrome de Longchamp devient alors en l’espace de quelques minutes la plus grosse boite nuit à ciel ouvert de la capitale. Vers 22 heures, le Parisien DJ Snake s’approche des platines. La pluie ne cesse d’augmenter, mais ne semble déranger et décourager personne. « Ici c’est Paris! » lance l’artiste en choeur avec le public. Il se lance dans l’un des sets les plus fous de sa carrière. On est impressionné par la grande maîtrise du jeune DJ. Il enchaine mix de chansons – Humble de Kendrick Lamar, on adore –, joue ses propres tubes planétaires, et fait danser l’ensemble du public. Un public pour l’occasion totalement déchaîné. Les corps bougent au rythme des beast; Des Flammes, lasers, lumières, fumées et autres gadget scénographiques décorent la scène. Lui ne s’arrête pas. Il est une réelle pile électrique et se donne à fond. Get low, pogo, à la fin de son set on peut l’affirmer: il sait mettre le feu.

[Critique] du film « Les hommes du feu » Passionnante chronique du quotidien des pompiers
Au bout du Monde d’Olivier Rolin avec Daniel Mesguich au Théâtre du Chêne Noir [AVIGNON OFF]
Donia Ismail

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