Musique
[LIVE REPORT] – Bodybeat à l’avant-scène du Phénix

[LIVE REPORT] – Bodybeat à l’avant-scène du Phénix

14 March 2016 | PAR Amel Bouziani

Les trois têtes rousses, d’origine lilloise, ont mis l’ambiance à l’avant-scène du Phénix. Retour au Live donné Samedi dernier.

Bodybeat, le groupe made in Nord de la France, ont donné un concert dans une ambiance très intime à l’avant-scène du Phénix, salle de Spectacle à Valenciennes. Un live qui s’apprécie plus sur la piste de danse qu’à table du restaurant !

Trois roux, trois générations différentes

C’est un tout petit groupe créé en 2010 (label Alpage Records) qui possède un fort potentiel mais pas assez bien exploité (voir partie Live). Il est composé de Olivier Lambin, appelé RED, est le célèbre rouquin lillois dont la carrière de chanteur de folk brut a marqué la décennie 2000. Il est accompagné de deux autres nordistes : Nicolas Bertin à la batterie et Jérémy Butruille à la basse. « On se tient tous à dix ans d’écart, déclare Red dans une ancienne interview. Un élément important car chaque génération apporte quelque chose au son. ”L’ancien” fut bercé par le funk de James Brown et a un amour pour les rythmiques issues de la House music.

Seuls sur le dancefloor

Le live commence timidement mais on rentre direct dans l’ambiance disco funk. Une base rythmique house, une bassline groovy, de la gratte type funky à la “Nile Rodgers”. La voix est cachée par des effet vocoder, robotique ou atmosphérique. Une piste se dégage, Red nous appelle à la rejoindre. Public timide, public gêné ? En tout cas, personne ose danser. Cependant, à la quatrième chanson, un petit groupe de cinq jeunes amis tentent le pas (de danse) et contribuent au show. Le groupe se donne à fond ! Mais ce n’est pas assez. La piste est vide de nouveau, elle se remplira seulement aux deux dernières chansons où Red s’amuse avec des effets synthétiques de type Theremine créant un espèce de son “space”. D’ailleurs, je m’y jette aussi sur la piste et j’essaie de savourer les dernières minutes. C’est tout de suite beaucoup mieux quand on danse.

Oui, car même si Bodybeat fait de la dance music pas trop mauvaise, on regrette ce revival 80s avec ses Hit Pads comme dans Something Liquid. Certes le Beat est entraînant, la basse, élément fort, apporte les notes groovy pour trémousser son corps mais la musique n’est pas assez “personnalisée”, pas assez poussée. Elle ne transcende pas toujours. Les pistes se ressemblent presque toutes. Le rythme est parfois ennuyant, le chant est quasi inaudible, ça manque d’audace. Il aurait fallu un joueur de synthétiser en plus, avec quelques parties piano !

Allez, mon petit coup de coeur tout de même :  Remember the Time

Extrait :

On sent que Bodybeat aiment jouer de la musique, que c’est leur passion. On leur souhaite beaucoup de courage et qu’ils puissent mettre le feu sur de plus grandes pistes !

 Visuel – Bodybeat © LaVoixDuNord

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Amel Bouziani

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