Musique
Les Diables Verts, un spectacle hybride et excentrique

Les Diables Verts, un spectacle hybride et excentrique

15 March 2012 | PAR Clementine Athanasiadis
Julien Derouault en train de répéter pour le spectacle Les Diables Verts

Les Diables Verts, nouveau spectacle de la Pietragalla Compagnie c’est du chant, de la danse, de la poésie, du jazz, de l’électro et aussi du Hip-hop. Menés par le chorégraphe Julien Dérouault, Les Diables Verts se produiront sur la scène de l’espace Cardin les 16 et 17 mars.

C’est dans un grand studio de Bagnolet que la troupe des Diables Verts se retrouve pour répéter. Assise sur un tabouret au milieu de la salle, Marie-Claude Pietragalla, regarde et écoute attentive. Le reste de l’espace est presque totalement habité par Julien Dérouault, chorégraphe et danseur, David Enhco et son frère Thomas qui libèrent un son jazzy pendant que Malik Berki  fait entendre un son hip-hop de derrière ses platines.

Ce qui fait le lien entre la danse et la musique live, c’est le poète Louis Aragon. « Je désirais faire un spectacle qui mélange ces différentes disciplines. J’avais une idée précise de ce que je voulais créer mais il me manquait le texte que je souhaitais à la fois dire et danser », explique Julien Dérouault. Trouver le poème qui allait constituer la colonne vertébrale du spectacle n’a pas été chose facile. Puis, Julien tombe sur La nuit des jeunes gens. « Quand j’ai lu ce texte, j’ai su que ce serait celui-ci.  Il est extrêmement moderne et intemporel. Il n’est pas réduit à l’époque des surréalistes dont faisait partie Aragon. Il témoigne d’un besoin de créer, d’inventer un monde nouveau et invite les jeunes à sortir ce qu’ils ont dans le ventre pour créer et s’exprimer », ajoute t-il.

La façon dont Julien Derouault dit et danse le texte est venu aussi naturellement que la création musicale des trois autres artistes. « Le texte d’Aragon a laissé libre court à notre imagination.  Cela n’a pas été compliqué de créer à partir de La nuit des jeunes gens. Le vrai travail a été de séquencer le spectacle, de construire un véritable rythme autour de tout ça», explique Julien.  Forts d’entrainement et de complicité, les artistes se laissent même une part d’improvisation qui évolue sans cesse au fil des représentations.

Julien Derouault en train de répéter pour le spectacle Les Diables Verts.

Ici pas de frontières. Danse, chant, jazz, électro, hip-hop, l’entité est nouvelle et découle d’un besoin de libérer une parole qu’on n’a plus l’habitude d’entendre.  L’univers des Diables Verts est riche et pour Julien Derouault c’est justement ce qui  fait la force de ce show. « On est dans la complexité, dans les petits virages. Mais j’aime, quand on sort d’un spectacle, avoir encore faim. Avoir le sentiment d’en avoir raté et sentir l’envie d’y retourner. Et puis, Les Diables Verts en mélangeant les genres à un côté déroutant. Quand on était à la Fête de l’Huma, on est devant un public qui n’a pas forcement l’habitude de voir de la danse. Les artistes sont là pour vivifier l’esprit, poser des questions».

Enthousiaste et vif, Julien Derouault s’amuse en bousculant les règles avec ce spectacle « contrairement à d’autres arts, la danse n’est pas encore formatée, autant qu’on en profite pour montrer ce dont  les jeunes créateurs sont capables de produire ».

Marie Claude Pietrgalla intervient, les répétitions reprennent. Le résultat à Paris, les 16 et 17 mars.

Sur une idée originale de Julien DEROUAULT Poésie Louis ARAGON (La Nuit de jeunes gens). Mise en scène Marie-Claude PIETRAGALLA
Création lumière Olivier PAYEN-costumes Johanna HILAIRE. Avec Julien Derouault (danse & texte) – Malik Berki (Dj électro / hip hop) – David Enhco (Trompette) – Clément Simon / Thomas Enhco (piano)

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Clementine Athanasiadis

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