Jazz
GUILLAUME PERRET & THE ELECTRIC EPIC, à la croisée du jazz et du grunge

GUILLAUME PERRET & THE ELECTRIC EPIC, à la croisée du jazz et du grunge

15 June 2013 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Ce week-end, le Paris Jazz Festival offre un focus “découverte”. Ce samedi, l’ADAMI accompagnait ses “talents jazz”, deux saxophonistes, Céline Bonacina et Guillaume Perret. C’est ce dernier qui a enflammé un parc aux températures automnales. 

Il faut d’abord saisir ce que le label “talent jazz” apporte. Ce “tampon” accolé aux noms de ces musiciens leur assure une tournée sur les plus beaux festivals grâce à des partenariats sérieux avec Jazz à Vienne ou le London Jazz Festival. Cette opération est organisée par l’Association artistique de l’Adami dont la mission est de permettre aux  artistes-interprètes professionnels de démarrer ou de poursuivre leur carrière dans les meilleures conditions. En conférence de presse, Guillaume Perret affirme “Je veux que la musique soit ressentie c’est le but de la démarche. Je puise dans tout : le grunge, la musique indienne, la viole  de gambe …”

Sur scène, il ne dément pas. Il se présente d’abord seul, la petite trentaine et le bon look qui va avec, jean, chemise, petite veste noire. Il manipule un bec de saxophone relié par câble à une multitude de pédales. Le son est saisissant dans un détournement de classicisme.

Il fait ensuite entrer  Jim Grancamp à la guitare électrique, Phil Bussonnet à la basse électrique, et ,Yoann  Serra à la  batterie. S’ensuivra une heure trente de concert absolument survolté où les instruments hurleront dans une tessiture rock et grunge… tout en restant totalement ancrée dans l’écriture jazz.

Chaque morceau propose d’étonnantes variations qui vous attrapent par le bout du nez pour vous relâcher 6 ou 7 minutes plus tard.  Entre temps, du jazz archétypal sera livré par touches. Les boucles et les regards se multiplient, puis la mutation est pleine vers un son de “pogo”.

1011698_10151428783791339_1786245429_n

Étonnant d’autant plus que l’affaire touche à l’absolue beauté. Chaque refrain se fait entêtant dans une recherche du son surprenante. Quand la facilité semble poindre, le quartet vient la casser dans un jeu de question/ réponse posé d’abord par le saxophone qui vient rencontrer l’acidité des cordes. L’arythmie devient évidente.

Il est surprenant de voir à quel point les quatre font corps, laissant rarement la place à des soli. L’ensemble est évident et iconoclaste. Guillaume Perret est un gars à suivre de près.

 

Infos pratiques

Culture Commune
Festival de Sablé
Avatar photo
Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration