Jazz
Curtis Harding, Sinkane et Tony Allen à la Grande halle de La Villette [live report]

Curtis Harding, Sinkane et Tony Allen à la Grande halle de La Villette [live report]

10 September 2017 | PAR Vincent Fournout

Jazz à la Villette agrandit chaque année les frontières du jazz avec des musiciens venus du rock, de l’électro, du hip-hop ou de la musique contemporaine. Jazz everywhere donc ! L’affiche de ce samedi 9 septembre en a été la preuve devant un public d’amateurs éclectiques qui ont accueilli avec bonheur les trois artistes soutenus par un son de qualité.

Tony Allen
Gourou de l’afrobeat et ancien batteur de Fela Kuti (qui disait de lui “sans Tony Allen, il n’y aurait pas d’afrobeat“) Tony Allen désormais âgé de soixante-dix-sept ans est aussi un chanteur à la voix envoûtante…  Jazz, soul, blues pop psychédélique Tony Allen sait tout. Ce soir, accompagné d’un piano, d’une guitare, d’une contre basse et de trois cuivres, le set fût très court avec quatre standards d’une puissance immense guidée par le maître imperturbable. Voir Monsieur Tony Allen en première partie avait quelque chose d’hallucinant et malheur à ceux arrivés en retard car le concert a démarré à l’heure et sur les tickets Tony Allen était censé terminer la soirée… 

https://www.youtube.com/watch?v=1ei9PUo2nXM

Sinkane
Ahmed Gallab alias Sinkane est un musicien d’origine soudanaise né à Londres qui a grandi à Khartoum avant d’émigrer à six ans aux États-Unis. Il invente au fil des albums un mélange détonnant et totalement inclassable de musique soudanaise, d’électro, de soul vintage voire de new wave (certains morceaux peuvent ressembler à du Depeche Mode…inclassable on vous dit). Son concert fut à l’image du dernier album, inspiré, ouvragé, parfois mystique et plein d’audaces. Amanda Khiri merveilleuse chanteuse de soul/blues a illuminé la scène dont elle occupait d’ailleurs le centre.

Curtis Harding
Curtis Harding concluait la soirée. Cet ancien choriste du rappeur Cee-Lo Green a plusieurs casquettes : crooner, funk master et soul man. Accompagné d’un groupe aux sonorités vintage psychédéliques, il a ici enchaîné des morceaux courts avec très peu d’instrumental laissant l’essentiel de la vedette à sa voix. Si quand il parle elle se fait traînante et aux accents sudistes, quand il chante, elle explore une vaste tessiture parfaitement maîtrisée et porteuse d’une intense émotion qui emporta le public jusqu’à un rappel de trois chansons bienvenu.

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Vincent Fournout
Digital native depuis 1970, passionné de danse contemporaine et de danses tout court.

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