Electro
[Live-Report] HORS SÉRIE #2, entre cyclisme et lumière Techno

[Live-Report] HORS SÉRIE #2, entre cyclisme et lumière Techno

07 June 2017 | PAR Kevin Depessemier

Après une première édition surprenante qui a transformé l’une des gares les plus affluentes de Paris, Surpr!ze est de retour avec sa Hors Série, dans le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines pour une soirée qui promettait d’être encore une fois, unique.

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Cette deuxième édition de Hors Série était bien prometteuse sur le papier : un lieu peu commun, une programmation qui pèse son poids et le tout pour une longue soirée sans matin, à base de 14 heures de techno et d’un dancefloor tremblant. C’est donc dans le vélodrome national, une jeune et imposante bâtisse où se trouve le siège de la fédération française de cyclisme et les pistes d’entraînement de l’équipe française, que la danse prévaudra. Un lieu, peut être pas aussi atypique que la première édition, mais avec un charme dans la souplesse de ces grandes pistes, qui sont dotées d’une scénographie loin d’être extravagante et pourtant si puissante.

La scénographie, c’est d’ailleurs la promesse de cette soirée de grande envergure. Une pléiade de possibilité s’offre à eux et l’organisation ne nous décevra pas cette année. Une scène qui paraît si petite derrière cette installation lumineuse et envoûtante. On ne distingue presque plus le fond tant l’espace est énorme, d’ailleurs espace est le mot. Presque comme une scène de science-fiction, les lumières dansent au son de la techno et animent le bois de la piste qui s’offre des virages à 40°, on aurait tout de même apprécié un peu plus de ces deux longs virages, mais lorsque l’on connait le prix de ces installations sportives qui se comptent en millions d’euros, on se contente de ce qui hypnotise déjà une foule, nombreuse, mais pas tant sûrement dû à l’obstacle de la distance, le vélodrome n’étant pas la porte à côté pour certaines gens.

“Quand les lumières te prennent à la hussarde, la violence.”

Pour une capacité d’environ 6500 personnes, la Hors Série fait son boulot et le nouveau dancefloor atypique se remplit mais n’étouffe pas, même si l’on cherchera toujours à s’attrouper devant la scène pour vibrer avec le soundsystem, mais c’est avec un certain respect que chacun s’amuse et embrasse l’ambiance au son des DJ sets et des lives concoctés par une programmation réellement alléchante.

Le collectif Surpr!ze, qui entre la Weather et la Concrete, s’est depuis longtemps forgé une place sur le dancefloor de la scène clubbing Parisienne. C’est donc sans soucis que l’on peut se laisser bercer par le doux son de la techno sans se demander ce que la suite sera. Après une introduction avec KAS:ST, le vélodrome implosera donc au son d’Anetha, résidente des soirées Blocaus à Paris. Le monde s’attroupe, les tensions se relâchent et la nuit commence réellement qu’après minuit. C’est après un set prenant aux jambes que Anetha laisse la place à Paranoid London, qui ne risque pas de causer une baisse de tension, surtout avec un coup d’acid dans les oreilles. Octave One prends le relai de ce marathon, de Détroit à St-Quentin, avec un liveset qui rend amoureux la foule déjà bien en sueur au centre du Vélodrome. Aucun répit donc, surtout que Rødhåd n’était pas là pour apaiser le beau monde et efforce les moins féroces à suivre la cadence des clubbers alpha. La soirée se terminera bien après les premières aurores et après ce passage dans ce vaisseau, on rêvera du prochain qui n’arrivera pas de sitôt…

Visuel : Hors Série (Surpr!ze)

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Kevin Depessemier

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