Electro
Le jazz so chic de St Germain au Grand Rex

Le jazz so chic de St Germain au Grand Rex

18 May 2018 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Pour fêter ses 30 ans, le Rex Club invite les maîtres de la musique électronique à prendre les platines. En guise d’apéro hier, St Germain a donné une leçon de jazz au Grand Rex

Qui dit maître dit patience et dans un Grand Rex aux allures de salon de thé un public intergénérationnel attend gentiment en dodelinant de la tête sur le mix très french touch qui se laisse écouter. C’est seulement à 22h que le groupe entre en scène. St Germain est entouré de huit musiciens. Des guitares en tous genres (cora, électrique, à deux manches, Kabosy), des percussions, un clavier, une flûte et bien évidement des platines attendent tous  leur tour.

Ludovic Navarre joue uniquement sous son nom de DJ, St Germain, depuis le magistral Boulevard sorti en 1995 où l’on trouve « Deep In It » L’album est d’ailleurs produit chez F communications, le label de Laurent Garnier.

Mais c’est Tourist sorti en 2000 et vendu à 4 millions d’exemplaires qui permet à sa deep house jazzy de sortir des clubs pour entrer dans l’espace public.Ses morceaux deviennent des tubes, tout simplement Le concert donné hier était lui à l’image de l’ouverture de son dernier album, St Germain (2016), « real blues ».

Une musique où les platines sont les lignes de basse et où le jazz vient de Bamako dans une fureur organique. Alors après nous avoir fait entendre le groupe dans un esprit de jazz band, les monuments arrivent faisant se soulever tout le Grand Rex.  Trois titres issus de Tourist : “Rose Rouge”, “So Flute” et “Sure Thing”. A chaque fois on reste bouche-bée devant la musique live, avec l’impression de découvrir ce qui se cachait sous la construction de ces morceaux.

Sans jamais glisser vers la house, le son reste jazz et world. La sensation est renforcée quand arrive la diva maliene Oumou Sangaré en robe sirène blanche pailletée. En  mars 2018, son album Mogoya a été remixé et St Germain s’est occupé de “Fadjamou”. Et c’est avec elle que le concert se termine dans une communion totale entre le public à la scène.

En guise d’after, St Germain a invité Alex from Tokyo pour un set de pure house sans accent jazz pour le coup. Plus tard, Ludovic Navarre a mixé, retrouvant ses premiers amours acids house.

Bon anniversaire le Rex !

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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