Classique
Vengerov sublime Tchaïkovski à la maison de la Radio

Vengerov sublime Tchaïkovski à la maison de la Radio

04 May 2018 | PAR Sarah Dray

Le concerto pour Violon et Orchestre de Tchaïkovski est une des pièces maîtresses de son compositeur et de la musique classique. Inclassable, intemporelle et monumentale, sont autant de qualificatifs qui désignent parfaitement cette œuvre. Les amateurs présents dans l’auditorium de la Maison de la Radio ce jeudi 3 mai l’auront sûrement déjà entendue jouée par d’autres que Maxim Vengerov et que l’orchestre national de France, et pourtant …

Et pourtant même si nous connaissons très bien ce concerto de Tchaïkovski, chaque fois c’est comme si nous le redécouvrions. Et Maxim Vengerov, célèbre soliste Russe de 43 ans, nous le fait redécouvrir à sa manière. A chaque note, il met une intensité toute particulière. C’est comme s’il venait apporter à cette grande œuvre une part d’âme supplémentaire, certainement une part d’âme slave, mélancolique et romantique.

Il se fait parfaitement l’interprète de son compatriote russe Tchaïkovski, qui a composé le concerto il y a 140 ans environ. Lors de chacun des trois mouvements, allegro moderato, Canzonetta Andante et Allegro Vivacissimo, et sur  chacun des tempos, Vengerov est touchant et prodigieux.

Il n’est pourtant pas facile de s’approprier une œuvre qui a été si jouée et si écoutée. Les amateurs de cinéma se souviendront notamment, de la place prépondérante que prend cette musique dans le film « le concert » de Radu Mihaileanu.

La célèbre difficulté de jouer ce concerto, nous oblige également à admirer la dextérité et la rapidité des mains et du jeu de Vengerov. Mais, plus que la technique, c’est l’intention qu’il y met qui est palpable : il ne le joue pas il le vit.

Evidemment, à cette tâche, il est merveilleusement porté par l’Orchestre National de France, et encouragé et dirigé par Emmanuel Krivine, son chef d’orchestre.

Dans une œuvre si contrastée, entre moments romantiques et moments très intenses, il est toujours impressionnant de voir l’ensemble des violons danser avec le violon du soliste, dans une chorégraphie parfaitement maîtrisée. Mais il est à noter une mention spéciale à la section des bois, qui a fourni une superbe prestation.

Durant les 35 minutes du concerto, le public est emporté par la musique et troublé par l’intensité qui s’en dégage. L’émotion flottera un moment dans l’auditorium de la maison de la radio et la force et la grandeur de cette œuvre resteront dans les mémoires des spectateurs. Celui-ci se souviendra aussi des quelques mots émus prononcés en français par Maxim Vengerov, et du cadeau qu’il leur a fait en interprétant seul un adagio de Bach.

Crédit photo : Jean-François Leclercq

 

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Sarah Dray

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