Classique
Les sorties classiques et lyriques du mois de février 2018

Les sorties classiques et lyriques du mois de février 2018

28 February 2018 | PAR Yaël Hirsch

Comme chaque mois, la rédaction partage avec vous ses coups de cœurs et ses découvertes en disques classiques. En février, c’est un grand voyage temporel et spirituel qui mène aussi bien en République Tchèque qu’au cœur de la Musique de Fauré. 

par Victoria Okada et Yaël Hirsch

Musiques Françaises

Mélodies de Debussy
Debussy était un grand mélodiste qui a totalement remis au goût du jour la prosodie de la langue française dans l’art du chant. Avec ses quelques 90 mélodies composées sur plus de 40 ans, et avec des choix de poèmes du premier plan, son œuvre vocale (mélodies, chœurs et l’opéra Pelléas et Mélisande), constitue un des sommets français en la matière. En cette année qui fête le centième anniversaire de sa mort, des enregistrements à des approches différentes voient le jour, comme ce disque avec un piano de concert Erard de 1874. La douce sonorité de ce piano marie bien avec le timbre délicat du baryton-basse Thierry Félix, qui a choisi des pièces évocatrices d’images, comme les Trois poèmes de sagesse de Verlaine (La mer est plus belle que les cathédrales, le son du cor s’afflige vers les bois, l’échelonnement des haies moutonne à l’infini) ou les Trois poèmes de Stéphane Mallarmé (Soupir, Placet futile, Eventail)… Le livret mentionne le numéro du catalogue Lesure, ce qui est pratique pour les interprètes et les musicologues. À noter : Le pianiste Stany David Lasry a publié également un disque solo sur le même piano Erard de 1874, mais aussi sur un autre Erard de 1921.
Mélodies de Debussy, Thierry Félix, baryton-basse, Stany David Lasry, piano. 1CD Arcana, 49’00 : A446 VO

quatuor-hermesMusique française pour les 10 ans du Quatuor Hermès
Pour fêter ses 10 ans, le Quatuor Hermès signe les chefs-d’œuvre de quatuors français : Ravel, Debussy et « Ainsi la Nuit » de Dutilleux. Ce sont les œuvres qu’ils avaient commencé à travailler lorsqu’ils étaient encore au Conservatoire de Lyon, ainsi que lors du Concours de Musique de Chambre de Lyon, en 2009, où ils avaient remporté le premier prix. Autant dire que c’est en arrivant à une certaine maturité d’interprétation qu’ils les ont enfin enregistrés : « Les Quatuors de Ravel et de Dutilleux en particulier nous accompagnaient depuis si longtemps que nous éprouvions une certaine appréhension à les “fixer” sur un premier enregistrement », disent-ils. Mais ce qu’ils ont « fixé » est beau, et cette beauté transcende toutes leurs réflexions pour une expression d’une rare finesse. Le lieu d’enregistrement, le Teatro Bibiena à Mantoue, une salle construite au 18e siècle, compte sans doute beaucoup dans la réalisation de cette merveille, en travaillant en pleine nuit jusqu’à 4 ou 5 heures du matin : ainsi la nuit…
Avec ce disque, les (encore) jeunes musiciens deviennent grands, pour représenter la nouvelle génération des quatuors français.
Quatuors à cordes de Debussy, Ravel et Dutilleux par Quatuor Hermès. 1 CD La Dolce Volta, 70’40 : LDV33 VO

horizonsEn immersion dans la musique de chambre de Fauré
Initié par le pianiste Simon Zaoui qui a donné sa première intercédé de la musique de chambre de Fauté en 2007, le disque Horizons, est sorti chez aparté le 14 février, deux ans après son enregistrement. En deux CDs où le rejoignent le violoniste Pierre Fouchenneret, le violoncelliste du quatuor ébène Raphaël Merlin et le ténor David Lefort, c’est tout le romantisme intime et mystérieux de Fauré que nous sommes invités à redécouvrir. De la vive Sonate pour violon et piano au mythique Horizon chimérique, en passant par le virtuose papillon pour violoncelle et piano, porté par la dextérité de ces musiciens habités, l’on se retrouve en apesanteur dans une contrée magique entre le 19e et le 20e siècle, là où la Belle Époque ne s’est pas brusquement arrêtée. Gabriel Fauré Horizons par Zaoui, Fouchenneret, Merlin et Lefort, Aparté, 2 CDs, 152’, sortir le 16 février 2018. YH

Talents Solo
Jean-Paul Gasparian et le piano russe
Alors qu’il vient de rempacer Christian Zaccharias au pied lever dans un concerto de Mozart à la Stadthalle de Chemnitz (Allemagne) avec la Robert-Schumann-Philharmonie, le jeune pianiste Jean-Paul Gasparian, diplômé du CNSM de Paris, sort son premier album consacré à Rachmaninoff, Scriabin et Prokofiev, chez Évidence Classics. Magnifiquement grave dans les Etudes-Tableaux de Rachmaninoff, il est d’une légèreté d’oiseunnamedu dans la sonate pour piano n°2 de Scriabin et particulièrement virtuose dans l’Andante et sa rigueur impressionne dans la Sonate pour piano n°2 en ré mineur de Prokofiev. Jean-Paul Gasparian, Rachmaninoff, Scriabin, Prokofiev, evidence classics, 1 CD : 74’26. Sortie février 2018.YH.

caveHaydn et Beethoven par Olivier Cavé
Le pianiste suisse Olivier Cavé demeure encore discret pour le grand public malgré ses concerts et enregistrements chaleureusement accueillis. Il a une affinité particulière avec les œuvres classiques de Haydn et de Mozart, mais aussi de Clementi et de Scarlatti, dont la clarté d’interprétation et la vigueur juvénile font un bonheur. Dans son dernier disque, il enregistre pour la première fois Beethoven : trois Sonates de la première période (op. 1 n° 1, 2 et op. 10 n° 2, publiées en 1796 et en 1798) où le souvenir du style galant et des techniques pianistiques introduits par ses prédécesseurs sont vivaces. En les associant avec deux Sonates de Haydn (en si mineur op. 32 de 1776 et en ut majeur op. 48 de 1789), le pianiste nous propose d’assister à une progression stylistique fulgurante accomplie par deux génies, à l’intervalle de deux décennies. Sous ses doigts, ces musiques de Beethoven ont un tel élan qu’on oublie les formes encore « cadrées » de sonate, rondo ou menuet, pour se laisser aller par une énergie créative qu’Olivier Cavé transmet en faisant pressentir son explosion qui va suivre. Mais justement, cela n’explose pas encore. Alors, on attend la suite ?
1 CD Alpha Classics, 75’48 : ALPHA385 VO

variations sur les pièces de clavecin
Couperin lumineux par Blandine Verlet
Après un premier opus en 2012, la claveciniste Blandine Venet poursuit son travail avec le label Aparté et propose une version lumineuse du troisième livre des Pièces de Clavecin (1722) Blandine Verlet Francois Couperin, pièces de clavecin, Troisième livre, Aparté, 1cd, 56,25’, sortie le 26 janvier 2018. YH

balbastre
Pièces de clavecin de Balbastre
Christophe Rousset
, l’un des clavecinistes français les plus actifs et fondateur des Talens Lyriques, enregistre pour la première fois des Pièces de Clavecin de Balbastre. Natif de Dijon comme Rameau (il reçoit l’enseignement d’Etienne Rameau, frère de Jean-Philippe), organiste de Notre-Dame de Paris et professeur de musique de Marie-Antoinette, Claude-Bénigne Balbastre a contribué à perfectionner la facture du piano-forte. (Et pour ceux qui aiment les romans historiques, il apparaît épisodiquement dans la série de romans Nicolas Le Floch de Jean-François Parrot !) Rosset souligne, avec élégance, le caractère gracieux et expressif de sa musique rococo, essentiellement instrumentale et délicieusement virtuose. Sous ses doigts, le magnifique clavecin signé Jean-Claude Goujon, conservé au Musée de la Musique de Paris, rend superbement la noblesse de ces compositions. L’interprétation aérienne de la Pièce de clavecin en sonate avec accompagnement de violon de 1749, avec Gilone Gaubert-Jacques au violon, est particulièrement plaisante.
1 CD Aparte, 76’25 : AP163 VO

Et la Viole?
jay-bernfeldJay Bernfeld et Fuoco E Cenere jouent Marin Marais

Parmi de nombreux disques de Marin Marais qui sortent depuis quelques années, Celui de Fuoco E Cenere dirigé par Jay Bernfeld se démarque par un jeu bien dynamique. Deux violistes new-yorkais et havanais, un joueur de théorbe allemand, et un claveciniste français créent des harmonies qui se multiplient à l’infini selon les caractères des pièces jouées. La prise de son laisse la très belle réverbération de l’Église de Lassay-sur-Croisne, suggérant cet espace rempli de sons, comme si on se trouvait sur place. 32 Couplets de Folies d’Espagne à la fin du programme sont véritablement revigorants.
Marin Marais, Pièces de viole, livre III, V et II. Jay Bernfeld, viole de gambe et direction ; Ronald Martin Alonso, viole de gambe ; André Henrich, théorbe ; Bertrand Cuiller, clavecin. 1 CD Paraty, 62’06 : PARATY417164 VO

Musiques religieuses…
Via Dolorosa, musique de piété et de deuil par Zene
zene-via-dolorosaFondé par Bruno Kele-Baujard en 2014, l’ensemble Zene (musique, en hongrois) articule son premier disque autour du Stabat Mater de Domenico Scarlatti. Qu’ils font précéder d’un puissant crucifixus à 8 voix de Lotti et enchâssent dans des trésors du baroque anglais : l’Ave verum corpus de Wyliam Byrd et deux chants de Purcell, avant de terminer par le Miserere de Allegri. Très épuré, dixseptiemiste jusqu’à la moelle, ce programme d’affliction met en avant comme seul bouclier conte la mort et la vanité la pureté des voix. Un cd qui élève l’âme.
Zene, Via Dolorosa, Klarthe, 1 CD, 15 euros, sortie le 9 mars 2018. YH.

Le sabler du Temps, voyage à travers l’âme juive

sablier-du-tempsLa violoncelliste Virginie Constant et le pianiste Simon Zaoui proposent de redécouvrir un répertoire juif ashkénaze. On y retrouve le très émouvant Voix dans le désert de Ernst Bloch et l’on découvre le violoncelle solo grave de Mieczsyslaw Weinberg et Serge Kaufmann. La mélodieuse berceuse de Gideon Klein ou la mélodie hébraïque de Joseph Achron sont des puits de couleurs. Et la violoncelliste Katarzyna Allemany rejoint Virginie Constant pour deux duos de violoncelle à la fois contemporains et imméoriaux signés Serge Kaufmann. Un disque habité. Virginie Constant / Simon Zaoui / Katarzyna Allemany, Le sablier du Temps, éditions de l’IMJ, 68.45, 13 euros. YH.

Voyages d’est en ouest
« Lamentevole » Sonates pour violon du Fonds musical de Kromeritz

lamentevoleLes œuvres figurant sur ce disque sont toutes issues du Fonds musical de Carl Lichtenstein-Castelkorn, également appelé Fonds musical de Kromeritz, actuellement propriété de l’Archevêché d’Olomouc, en République Tchèque. Ce fonds abrite des raretés, à côté des pièces de compositeurs connus. « Le fait que les noms du fonds musical ou de la ville de Kromeriz soient inconnus du grand public m’a poussé à présenter aux amateurs de musique baroques des partitions oubliées qui, pourtant, méritent d’être interprétées et connues », raconte Josef Zak, violoniste et initiateur de cet enregistrement. Après son passage au 17e siècle, l’armée suédoise a laissé cette ville dans un triste état lorsque le prince-évêque Carl Lichtenstein-Castelkorn arrive dans sa ville résidentielle en avril 1664. Grâce à lui, la ville retrouve progressivement sa vigueur d’antan, et devient l’un des grands centres culturels de Bohème et de Moravie. Son fonds musical est aujourd’hui reconnu comme la plus importante source de la musique du 17e siècle en Europe Centrale.
Le violoniste tchèque Jozef Zak — nous avons récemment rendu compte d’un de ces concerts — a étudié le violon moderne à Prague et à Dresde, a été lauréat de plusieurs concours internationaux, avant de passer au violon baroque. C’est avec cette discipline qu’il intègre le CNSM de Paris en passant par le CRR du capitale, et obtient son master en 2015 avec un Premier prix à l’unanimité. Ayant suivi une formation en jazz et improvisation, notamment au Centre des Musiques Didier Lockwood, et assumant la fonction du chef du Chœur Grégorien de Paris depuis 2014, c’est un musicien complet. Son interprétation hautement inspirée, sa sonorité chaleureuse, le tout dans un style très juste avec des ornementations raffinées pour chaque Sonate…, ce disque offre des moments agréables et apaisants. La prise de son restitue la très belle résonance de l’Eglise Sainte-Anne à Viznov (région de Broumov en République Tchèque) et participe incontestablement à la réussite du CD. Un petit bijou à avoir dans sa discothèque.
Œuvres de Heinrich Ignaz Franz von Biber, Georg Muffat, Antonio Bertali, Alessandro Poglietti, Heinrich Döbel, Johann Heinrich Schmelzer.
Ensemble Castelkorn, Josen Zak, violon et direction. 1 CD Eloquentia, 71’25 : EL1755 VO

i-got-rhythmI Got Rhythm
Il a quitté son Amérique natale à l’âge de 16 ans pour Debussy et Ravel, mais garde toujours ses racines outre-atlantiques dans son répertoire. Ainsi, quand David Lively joue des pièces de Gershwin, de Copland, de Joplin…, le rythme s’anime, les mélodies prennent des couleurs, les souvenirs de rêve américain ravivent l’esprit. S’il est capable d’exprimer la gaîté insouciante dans Maple Leaf Rag (Joplin) ou Swanee (Gershwin), l’infinie tendresse dans That Certain Feeling ou Do Il Again (Greshwin), la douce nostalgie dans The Man I live (Gershwin) ou Muted and sensuous (Copland), il prend à cœur joie le jeu percussif du clavier (et de la caisse) dans les pièces de William Albright et d’Eliott Carter. Il rend également hommage à Copland et Carter avec qui il a travaillé.
Il nous amène à un beau voyage imaginaire, dans lequel le pianiste espère que l’auditeur trouvera « le timbre de Billie Holiday, la sensualité de Marilyn Monroe, le chant plaintif de Miles Davis, l’accent de sa grand-mère, les joies d’un match de base-ball, l’entrain des quadrilles traditionnels »
Œuvres de Scott Joplin, Louis Moreau Gottschalk, Charles Ives, George Gershwin, Aaron Copland, Samuel Barber, William Allbrigt, Elliott Carter, Wiliam Bolcom. David Lively, piano. 1 CD La Musica, 73’10 : LMU011 VO

Redécouvrir le Maria de Buenos Aires avec Gidon Kremer.
Le violoniste argentin et sa Kremerata Musica nous ont fait découvrir l’opéra tango de Piazzolla sur un livret poétique de Horacio Ferrer en 1997. Warner Classics réédite cet enregistrement effectué 30 ans après la création de l’œuvre. Finalement plus de 50 ans après « Yo soy Maria » retentit toujours comme un cri puissant et dansant de liberté. Maria de Buenos Aires de Astor Piazzola, par Gidon Kremer, Kremerata, avec Julia Zenco, Jairo et Horacio Ferrer. Warner Classics. 2cds, 94′. YH

Trésors d’archives 

romance-de-guerreLes Musiciens et la Grande Guerre, volumes XXV, XXVI, XXVII
La collection « Les Musiciens et la Grande Guerre », à l’occasion de du centenaire de la commémoration de la guerre de 14-18, poursuit son cours avec trois nouvelles parutions. Elle a exhumé de nombreuses partitions oubliées, laissées à l’abandon ou tout simplement demeurées inconnues, montrant la richesse et la diversité créatives de musiciens qui vivaient dans des conditions parfois extrêmes.
Le volume 25 intitulé « Sacrifice », rend hommage aux compositeurs ayant combattu pendant la Bataille de la Somme, en 1916. L’ensemble The Flowers of War, dirigé par le violoniste australien Christopher Latham, interprète des œuvres de Walter Wilkinson, Jacques Ibert, Francis Braithwaite Manson, Francis Purcell Warren, Ivor Gurney, Frederick Septimus Kelly, George Butterworth, Raynaldo Hahn, Walter Braufels, Botho Sigwart… Ils sont Anglais, Français, Néo-Zélandais, ou Australiens, et leurs musiques, écrites dans des circonstances différentes, certaines dans une tranchée, témoignent souvent d’une douceur étonnante, d’une sensibilité raffinée. Le son de l’accordéon et de la cornemuse apporte quelques notes familières aux arrangements, mais reste assez discret.
Les volumes 26 et 27 sont consacrés à la musique de chambre.
Le premier, « Romance de guerre », rassemble trois Sonates pour violon et piano dans un style postromantique, comme l’on entendait dans les salons avant les conflits. Outre la Sonate d’Elgar, on entend celle que Philippe Gaubert, élève de Fauré et de Raoul Pugno, a écrite près de Verdun et dédié à Jachques Thibaud et Alfred Cortot ; et une autre Sonate, du compositeur américain Blair Fairchild, qui concerne le premier enregistrement mondial. Installé à Paris à partir de 1903, il travailla avec Widor et servit comme animateur du Comité Franco-Américain, fondé par Lili et Nadia Boulanger pour venir en aide aux diplômés de composition du Conservatoire. Son œuvre fait transparaître une forte influence de la musique de Debussy et de Fauré qu’il a découvertes en France. En guise de bis, la Prunella, qui évoque à la fois Schumann et Brahms, que Benjamin Dale composa en Allemagne en 1916.
Le 27e volume, « Catharsis », réunit des œuvres de compositeurs français : Philippe Gaubert, Jacques Ibert, et Déodat de Séverac. Les noms de ces trois compositeurs se trouvent continûment associés dans la liste des « mobilisés » du périodique La musique pendant la guerre, en 1916 et 1917. L’ombre de Fauré et de Ravel plane dans la partition pour flûte et piano de Gaubert, tandis que chez Séverac, Sous les lauriers roses, l’Espagne — ou plutôt Catalogue — n’est pas loin. Dans ces œuvres, le pianiste Amaury Breyne joue d’un Steinway new-yorkais de 1906, à la sonorité perlée. Le pianiste est rejoint par le flûtiste Pierre Pouillaude et la violoniste Yasmine Hammani, qui ont tous débuté la musique dans le Nord (respectivement Tourcoing, Cambrai et Lille) et déploient leurs activités dans le même département.
Dans ces trois enregistrements, le son est assez sec, on entend même parfois un retour de son direct et immédiat, ce qui n’enlève pas la qualité des interprétations.
Collection « Les Musiciens et la Grande Guerre » vol. 25-27 : HORTUS 725-727 VO

ockeghem« Ricercar in eco », nouvelle collection d’archives établie par Jérôme Lejeune
Aujourd’hui, l’interprétation de la musique baroque sur des instruments d’époque est bien entrée dans les mœurs et entendre Bach ou Lully dans un orchestre moderne devient si « bancal » que cela provoque une réaction perplexe, voire violente, tant de la part des musiciens que des auditeurs.
Mais ce n’était pas le cas en 1980 lorsque Jérôme Lejeune a commencé à diriger le label Ricercar. Le début de l’aventure, et tous les périples qu’il a dû vivre par la suite avec des musiciens passionnés pour la découverte de partitions inédites, sont là, sous forme d’enregistrements qui, pour certains, étaient jusqu’à maintenant introuvables.
La nouvelle collection « Ricercar in Eco » comble cette lacune. Parmi les 12 premiers titres disponibles depuis la fin janvier, citons par exemple « The French Romantic Horn », recueil de musiques en France pour le cor naturel du 19e siècle par Claude Maury (RIC127), la Messe mi-mi de Ockeghem par Cappella Pratensis et Rebecca Stewart (RIC131), des motets pour alto solo de Vivaldi, Ziani, Tuma, Marcello par James Bowman (RIC135), réédité pour la première fois depuis sa parution en 1991… Ce sont tous de fabuleux témoignages d’un patrimoine discographique de la musique ancienne : médiévale, renaissance et baroque.
Collection Ricercar In Eco : RIC 125-136 VO

visuels : couvertures des disques

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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