Classique
Le nouveau monde d’Insula orchestra et Laurence Equilbey

Le nouveau monde d’Insula orchestra et Laurence Equilbey

26 March 2015 | PAR Bérénice Clerc

Lundi 23 mars La Philharmonie 2 avait donné rendez-vous à Insula Orchestra et Laurence Equilbey pour inventer un monde nouveau.

Symphonies d’un monde nouveau réunissaient Mozart, Fanny Mendelssohn et Schubert pour le bonheur des spectateurs en manque de lumière après un choc départemental.

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 La salle pleine, Insula entre en scène avec Antoine Tamestit comme alto soliste et Giuliano Carmignola pour remplacer Veronika Eberle souffrante.

La symphonie concertante pour violon et alto commence, l’orchestre dessine les contours du son où se logent avec légèreté et engagement les deux solistes heureux d’offrir la musique classique aux spectateurs contemporains.

Le jeune orchestre gagne à chaque concert en force et en présence, les couleurs et reliefs s’affinent. Laurence Equilbey mène la danse, sa direction englobe et laisse toute la place aux solistes et à l’orchestre sans perdre de vue le chemin à prendre pour arriver à un son digne de Mozart.

Giuliano Carmignola se balade, il joue du violon comme il respire, l’instrument semble un prolongement de lui même, il se fait plaisir et offre du plaisir. Antoine Tamestit donne le premier rôle à l’alto, il est en partage avec l’orchestre et le violon solo.

La foule applaudit longuement les interprètes et la chef d’orchestre. Un entracte plus tard le concert peut recommencer.

 Fanny Mendelssohn,  « l’ouverture en Ut ».

Fanny, sœur de Félix est une des rares femmes compositrices du XIXe siècle. Laurence Equilbey et Insula changent de style, la partition puissante résonne dans tout l’espace, l’émotion voyage. Délicate, pleine de fougue et finement ciselée la symphonie en Ut donne envie de découvrir les autres compositions de Fanny Mendelssohn. La Symphonie n°4 dite tragique arrive ensuite.

Insula se pare de toutes ses couleurs, sa force de cohésion donne à entendre chaque instrument. La beauté dense et légère des vents résonne avec la puissance énergique des percussions.  La lumière et l’émotion sont au rendez-vous, si la première partie du concert fut belle, la seconde prit une ampleur magnifique où la direction de Laurence Equilbey éclairait les flammes vibrantes des instrumentistes.

Les spectateurs applaudirent sans relâche et de rappels en rappels, Laurence Equilbey annonça la délicieuse sérénade de Schubert orchestré par Offenbach. Un vent paisible et doux caresse la salle, les spectateurs sereins peuvent regagner leur vie, la nuit pleine de promesses les attend.

 

 

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Bérénice Clerc
Comédienne, cantatrice et auteure des « Recettes Beauté » (YB ÉDITIONS), spécialisée en art contemporain, chanson française et musique classique.

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