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Gautier Capuçon et les élèves de sa classe d’excellence  accueillent  le public à  la fondation Louis Vuitton

Gautier Capuçon et les élèves de sa classe d’excellence accueillent le public à la fondation Louis Vuitton

25 October 2018 | PAR Jean-Marie Chamouard

Gautier Capuçon, ambassadeur mondial du violoncelle, anime chaque année depuis 2014 une classe d’excellence à la Fondation Louis Vuitton . La cinquième classe d’excellence pour les jeunes talents du violoncelle a présenté son premier concert le dimanche 21 octobre 2018.

La fondation Louis Vuitton a été inaugurée le 27 octobre 2014. C’est un musée consacré à l’art contemporain et à la création. La fondation est aussi un lieu de débats, de colloques et d’enseignement, avec les « masters class ». Les classes d’excellence de Gautier Capuçon rentrent dans cette démarche. Chaque année six lauréats sont sélectionnés pour y participer. Cette année les lauréats viennent de France, de Suède, d’Italie d’Espagne et de Corée. L’objectif est de parfaire leur formation artistique. Au cours de la session ils vont pouvoir travailler avec l’Orchestre du Conservatoire National. Ils vont aussi être préparés à leur future carrière d’artiste et de soliste en apprenant le management, les relations avec la presse et la vie en tournée.
Avec son sourire et sa bienveillance, Gautier Capuçon présente ses six élèves et pour ce premier concert il nous offre une « promenade » dans un répertoire pour violoncelle original et parfois peu connu.
Florian Pons, 24 ans interprète le prélude et l’allemande de la suite de Jean Sébastien Bach n°5 pour violoncelle. Les six suites de Bach pour violoncelle, écrites entre 1717 et 1723, sont longtemps restées oubliées. Le talent et la passion de Pablo Casals permettront leur redécouverte au 20ème siècle et elles sont devenues incontournables dans la formation des violoncellistes. La cinquième suite est la plus émouvante en particulier l’ouverture du prélude pendant laquelle les accords et le chant du violoncelle sont empreints d’une sombre gravité.

Kanghyun Lee, 24 ans, interprète, avec le remarquable pianiste et accompagnateur Samuel Parent, la sonate pour piano et violoncelle de Claude Debussy. Cette sonate a été écrite à Pourville en 1915 et jouée pour la première fois à Londres en 1916 par Claude Debussy lui-même. Il aurait appelé cette sonate « Pierrot fâché avec la lune » en référence au tableau de Watteau. Cette sonate est un dialogue entre le piano et le violoncelle dont le chant exprime tour à tour l’humour et la mélancolie.
Alejandro Viana (22 ans) joue l’adagio et allégro composé en 1849 par Robert Schumann pour piano et cor puis transposé par le compositeur pour le piano et le violoncelle. Alejandro Viana (22ans) livre toute l’âme de son violoncelle dans l’adagio et montre toute sa virtuosité dans l’allégro.

György Ligeti (1923-2006) est un compositeur d’origine Roumaine. Il étudiera à l’académie Liszt à Budapest et sera influencé par la musique de Bartok. Jérémy Garbarg 23 ans, interprète sa sonate pour violoncelle seul , écrite en 1953 . Le premier mouvement est un récit mélancolique inauguré par de curieux « miaulements » et le deuxième mouvement un capriccio passionné virtuose et parfois dissonant.

La symphonie concertante pour violoncelle a d’abord été un concerto crée par Serguei Prokofiev en 1952 pour Mstislaw Rostropovitch. Fred Lindberg, 23 ans, nous en interprète le premier mouvement. Sa maitrise et sa virtuosité mettent en valeur le lyrisme, le romantisme et la puissance de cette musique.

Mêlant passion et puissance Luca Giovannini interprète le premier mouvement du deuxième concerto pour violoncelle écrit par Djorak en 1895.

La cinquième classe d’excellence de Gautier Capuçon donnera plusieurs rendez vous au public pendant la session 2018- 2019. Ces rencontres sont des moments privilégiés de découverte musicale et permettent de partager une expérience de pédagogie et de transmission artistique unique au monde. Les prochaines auditions et le prochain concert auront lieu à la fondation Louise Vuitton le 15 et 16 Décembre 2018.

visuel : © Felix Broede

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Jean-Marie Chamouard

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