Classique
La claveciniste Nora Dargazanli, prix de la Fondation Safran pour la Musique 2017, aux Invalides

La claveciniste Nora Dargazanli, prix de la Fondation Safran pour la Musique 2017, aux Invalides

12 February 2018 | PAR Victoria Okada

À l’issue d’un concours organisé au grand salon de la Musée de l’Armée à l’automne dernier, Nora Dargazanli, née en 1996, a remporté le prix de la Fondation Safran pour la Musique, consacrée cette année au clavecin. Le concert de la lauréate s’est tenu le 9 février dans la même salle, dans le cadre du cycle « Jeunes Talents Première armes » de la saison musicale du Musée de l’Armée.

dargazanli-conerts-jeunes-talentsNora Dargazanli commence le clavecin à l’âge de 8 ans au Conservatoire de Cachan avec Anne-Laure Lelievre. Elle étudie parallèlement avec Isabelle Sauveur la basse continue et le clavecin et obtient son DEM avec les félicitations du jury en 2014. Elle intègre ensuite le Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris où elle continue aujourd’hui ses études, dans la classe d’Olivier Baumont, Blandine Rannou et Kenneth Weiss.
Lors de ce concert avec Justin Taylor, le parrain de la lauréate pour ce prix, et avec l’Ensemble instrumental Josef Zak, elle a interprété des pièces de Rameau et de Boccherini, et des concertos pour un et deux clavecins de J.S. Bach, BWV 1058 et 1060. Après le Concerto en ré mineur de Bach (BWV 1052) par Justin Taylor en guise de l’introduction, elle interprète en solo la « Gavotte et six Doubles », extraits des Nouvelles suites de pièces pour clavecin. Elle s’y distingue immédiatement par un jeu raffiné, même si elle manquait encore un peu de fluidité, qui se dissipe progressivement au cours de la soirée. Dans le Fandango pour deux clavecins de Boccherini, un bon dialogue s’établit entre deux instruments qui se rivalisent de virtuosité joyeuse. Dans les Concertos de Bach, d’abord en solo (si mineur) puis en duo (ut majeur), elle semble avoir quelques petites difficultés avec l’ensemble — très probablement par manque d’expérience — mais elle pourra très facilement les oublier en se produisant avec différents ensembles et orchestres. En « complément » du programme, Justin Taylor joue un Concerto grosso en si mineur de Haendel, qui met à l’évidence son talent exceptionnel par la facilité d’assimiler le style et l’expression dans un jeu personnel.
Deux bis ont été interprétés, dont Les Sauvages de Rameau, commencés par duo et rejoint au cours de la pièce par les instrumentistes, créant un bel effet sonore pour terminer la soirée dans la jubilation.

Créée en novembre 2004, la Fondation Safran pour la Musique a pour vocation d’accompagner de jeunes musiciens dans leur formation ou leur essor professionnel, et a soutenu directement la promotion de plus de 120 jeunes talents, ainsi qu’en partenariat d’une centaine de structures dédiées à ce but.

Photo à la une © Anne-Sy photography ; Photo portrait © Concerts Jeunes Talents

Les aveux de la chair, le livre inédit et posthume de Michel Foucault
L’humoristique enchantement des Mille et une nuits à Bordeaux
Victoria Okada

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration