Chanson
Juliette Armanet, tornade rose bonbon de passage sur Angers

Juliette Armanet, tornade rose bonbon de passage sur Angers

16 March 2018 | PAR Sarah Reiffers

Après un passage triomphant par les Victoires de la Musique le mois dernier, Juliette Armanet sillonne la France dans le cadre de sa tournée 2018. Elle était hier au Chabada à Angers, pour 1h30 de show pétillant et endiablé.

Depuis la sortie de son premier album Petite Amie le 7 avril 2017, Juliette Armanet triomphe. Acclamée par la presse, considérée comme l’une des artistes les plus talentueuses et prometteuses de la relève de la chanson française, la jeune musicienne de 34 ans est mise à l’honneur par ici, enchante un public par là, et remporte la victoire “Album révélation de l’année” 2018 dans la foulée. Sans surprise le public angevin l’attendait hier de pied ferme. Dans la salle comble, les fans incontestés se mélangeaient aux curieux venus écouter celle dont on parle tant.

C’est sur « Manque d’amour » que Juliette Armanet entre en scène, vêtue d’un ensemble tailleur argenté et chaussures assorties. Et c’est comme un défi qu’elle lance d’emblée à la salle, une invitation à combler ce manque dont elle fait le constat de sa voix claire, assise à son piano. Défi réussi : lorsque vient le temps de se dire au revoir, les applaudissements sont longs et chaleureux, et Juliette s’attarde sur scène, comme pour prolonger le moment. Mais toute chose doit finir ; et comme elle l’a dit quelques minutes auparavant, « on a tous envie d’aller picoler ».

On la pensait timide et réservée, Juliette Armanet se révèle malicieuse, complice, séductrice et très, très proche de son public. Elle fait la grimace à une fan qui chante un peu trop faux, charrie les spectateurs du fond, entraîne la salle dans une imitation du bruit du vent, et s’improvise briseuse de couple lorsque vient le temps de chanter « Alexandre ». Au cours de la soirée, elle enchaîne les moments de douceur et les rythmes endiablés. Seule avec son piano, sa voix s’élève tout en émotion sur « L’accident » ou « Sous la pluie ». Elle résonnera plus tard sur l’orchestration aux accents disco de « A la guerre comme à l’amour » ou de « Loulou », sur lequel elle se prête à, selon ses mots, une séance de fitness. Comprenez des sauts rapides et répétés accompagnés de déhanchés pendant toute la durée du morceau. Tantôt tornade, tantôt ex-adolescente nostalgique, tantôt sirène un brin années 80, Juliette Armanet chante l’amour quelque peu rose bonbon et on adore.

Visuel : SR

La Fête du court-métrage met les petits plats dans les grands
L’Enfer d’Aurélien Richard au Manège de Reims
Sarah Reiffers

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration