Livres
“Moi, maton, j’ai brisé l’omerta”, d’Eric Tino : la vérité derrière les barreaux

“Moi, maton, j’ai brisé l’omerta”, d’Eric Tino : la vérité derrière les barreaux

16 March 2016 | PAR Marine Stisi

Eric Tino, surveillant pénitencier, en collaboration avec la journaliste Laurence Delleur, publie, aux Editions du moment, un livre retraçant son passage au cœur du système pénitencier français. Dans Moi, maton, j’ai brisé l’omerta, l’homme, avec un goût amer, déballe son sac. Et ce n’est pas très beau à voir.

[rating=3]

Prison de Liancourt, 7 novembre 2006

Une journée comme les autres débute pour Eric Tino, surveillant pénitencier, en poste depuis peu à la prison de Liancourt. C’est un homme droit, qui est présenté comme quelqu’un qui ne rigole pas avec le règlement, avec les règles, avec la justice. Il est surveillant pénitencier pour cela.

Le droit, il l’applique également envers les détenus : il ne les juge pas, ne regarde pas (ou peu) la raison par laquelle les hommes sont incarcérés. «  Il n’est pas là pour les juger une seconde fois », écrit-il. Cette manière de penser, cependant, n’est pas le lot de tout le personnel. Des bavures, il y en a, et c’est en en dénonçant une que Eric Tino va vivre l’enfer.

De la prison au placard

En dénonçant les violences de collègues sur un détenu innocent, Eric Tino va devenir le bouc-émissaire d’une équipe, le pion à abattre, l’élément dérangeant. La balance. Dans ce livre intelligent (et indéniablement fort critique envers la profession), l’ex-surveillant pénitencier, épaulé par la journaliste Laurence Delleur, dénonce le vide qui existe autour des matons violents, des injustices pratiquées sur les détenus. Ce livre, paru le 25 février 2016 aux Editions du Moment, est un véritable témoignage de la vérité sur l’intérieur des prisons, sur les violences psychologiques et physiques subies chaque jour par les détenus, et par ceux, qui tentent de les défendre.

Eric Tino, en collaboration avec Laurence Delleur, Moi, maton, j’ai brisé l’omerta, Editions du moment, 174 pages, 16,50€.

Date de parution : 25 février 2016.

Visuel : © DR

[Critique] Au nom de ma fille ou le combat aliéné d’un père
Mort de l’illustratrice Claire Franek
Avatar photo
Marine Stisi
30% théâtre, 30% bouquins, 30% girl power et 10% petits chatons mignons qui tombent d'une table sans jamais se faire mal. Je n'aime pas faire la cuisine, mais j'aime bien manger.

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration