Jeunesse
Harry Potter et l’enfant maudit, le huitième opus de la saga : la magie opère-t-elle toujours ?

Harry Potter et l’enfant maudit, le huitième opus de la saga : la magie opère-t-elle toujours ?

19 October 2016 | PAR Magali Sautreuil

Depuis l’été dernier se joue à Londres la pièce « Harry Potter et l’enfant maudit ». Au vue de son succès, le texte a été retranscrit en livre. C’est ainsi qu’est né le huitième opus de la saga, sorti en France le 14 octobre 2016, aux éditions Gallimard jeunesse. Le souci avec les séries, c’est qu’au fil du temps, elle s’étiole. Les fans étaient d’ailleurs restés sur leur faim lors de l’affrontement final entre Voldemort et Harry Potter. Alors qu’en est-il de ce huitième volet de la saga ? Renoue-t-il avec la magie des premiers instants ?

Né de la collaboration de l’écrivaine J.K. Rowling, du metteur en scène John Tiffany et du dramaturge Jack Thorne, ce huitième opus de la saga Harry Potter se déroule dix-ans après les « Harry Potter et les reliques de la mort ».

Souvenez-vous, à la fin du dernier film, les couples Harry et Ginny Potter et Ron et Hermione Granger – Weasley emmenaient leurs enfants prendre le Poudlard Express sur la voie 9 ¾ depuis la gare londonienne de King’s Cross. Inscrit dans la continuité des tomes précédents, ce huitième roman reprend donc le fil de l’aventure à ce moment précis.

Être Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est toujours pas 19 ans après. Mais être le fils d’Harry Potter et porter le lourd nom d’Albus Severus Potter l’est encore moins. Harry est désormais en charge du département de la justice magique au ministère de la magie. Il est marié à Ginny Weasley et est père de trois enfants : James, Albus Severus et Lily. Une vie somme toute bien remplie, mais à laquelle il manque un élément crucial : Harry est orphelin de naissance. Il n’a donc aucun référent paternel, donc aucun mode d’emploi. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’être le père d’Albus Severus Potter a de quoi vous donner du fil à retordre, surtout quand on s’obstine à toujours vouloir porter seul, sur ses épaules, tout le poids du monde…

Le cadet des Potter cumule les faux pas. Il ressemble quelque peu à Severus Rogue enfant, lorsque James et sa bande se moquaient de lui. D’ailleurs, c’est exactement ce que son frère aîné James fait ! Mais, à la différence de Rogue, Albus Severus Potter n’est doué en rien, même pas en magie ! Son meilleur ami, un certain Scorpius Malefoy, le fils de Drago et d’Astoria Malefoy. Tous deux ont le charisme d’une huître, mais s’entendent fort heureusement à merveille.

Scorpius a des vues sur Rose, la fille de Ron et d’Hermione, mais bien qu’ils soient aussi brillants l’un que l’autre, elle le snobe.

Au fil des années, Albus Severus Potter se renferme sur lui-même. Poudlard est pour lui ce qu’était la maison des Dursley pour Harry. C’est un enfant solitaire, comme Tom Jedusor. Or, c’est cette même solitude qui a poussé Jedusor vers les ténèbres. Le risque est donc grand : Albus Severus Potter sera-t-il le nouveau seigneur des ténèbres ? Une nouvelle prophétie est à l’œuvre : Faut-il la combattre ou la réaliser ?

Albus Severus Potter, dans son aveuglement pour trouver sa place, pour prouver qu’il est lui et personne d’autre, va se retrouver mêler à cette nouvelle prophétie avec son comparse Scorpius.

Mais davantage qu’une nouvelle lutte contre les forces du mal, ce roman pose la question de l’amour filiale et paternel. Dumbledore regrettait de n’avoir jamais pu aimer sans blesser les personnes à qui son amour était destiné. Amitié et amour se retrouvent une nouvelle fois au cœur des aventures de Harry Potter.

La magie opère toujours. De nombreux clins d’œil aux précédents tomes raviront les fans de la saga. Attendez-vous à revivre le tournoi des trois sorciers (« Harry Potter et la coupe de feu »), à goûter à nouveau au Polynectar et à revoir bien d’autres choses encore…

Toutefois, même si ce roman est bien ficelé et que l’intrigue monte en puissance au fil des pages, il nous reste toutefois un arrière-goût de trop peu. En effet, après avoir lu ce livre, nous n’avions qu’une seule envie : voir la pièce. Mieux encore, même si cela ne semble pour l’instant pas d’actualité, une adaptation en film serait vraiment bienvenue. À travers le texte, on imagine très bien un décor léché, fourmillant d’effets spéciaux. Utilisant le principe de la pièce et celui des fan fictions, un jeu pourrait aussi voir le jour permettant de réécrire l’histoire…

Vous l’aurez compris, ce nouvel opus de la saga saura vous conquérir, mais prenez garde à ne pas trop vous emballer, ce n’est qu’un seul tome, qui ne retranscrit que les dialogues de la pièce. En 2017, une édition enrichie devrait paraître. En attendant, vous pourrez toujours aller voir en novembre prochain le film « Les animaux fantastiques » !

Informations techniques :

Titre : « Harry Potter et l’enfant maudit » (« Harry Potter and the cursed child »)

Genre : Théâtre jeunesse

Auteur : Pièce de théâtre écrite par Jack Thorne, d’après une nouvelle histoire originale de J.K. Rowling, John Tiffany et John Thorne

Traduction française : Jean-François Ménard

Éditeur : Gallimard jeunesse

Sortie française : le 14 octobre 2016

Prix : 21 €

Nombre de pages : 350 (Se lisent extrêmement rapidement)

EAN : 9782075074209

ISBN : 2075074208

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Magali Sautreuil
Formée à l'École du Louvre, j'éprouve un amour sans bornes pour le patrimoine culturel. Curieuse de nature et véritable "touche-à-tout", je suis une passionnée qui aimerait embrasser toutes les sphères de la connaissance et toutes les facettes de la Culture. Malgré mon hyperactivité, je n'aurais jamais assez d'une vie pour tout connaître, mais je souhaite néanmoins partager mes découvertes avec vous !

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