« Blond cendré » d’Eric Paradisi : la Résistance de Rome en un couple brisé

Plongé dans la cendre de la Deuxième Guerre mondiale, le nouveau roman d’Eric Paradisi met en scène un jeune couple brisé par la Seconde Guerre mondiale et met en scène ce que les morts peuvent dicter aux survivants. Une histoire de transmission à retrouver chez JC Lattès, dans le flot de mémoire que charrie la Rentrée littéraire 2014.

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Rome, 1943 : aux abords du ghetto, l’intrépide Alba rencontre le timide Maurizio. Elle est résistant, il est juif, ils s’aiment comme tous les adolescents. Il est chez elle le jour de la rafle. Ils sont pris ensemble et chacun envoyé dans un camp. Fils de coiffeur, Maurizio a appris les ficelles du métier en famille et se sert de ses mains pour survivre à Auschwitz. Alba ne s’en sort pas et de Rome à Buenos Aires, Maurizio fait sa vie dans le souvenir de cette disparue, qui lui reste présente et que sa famille accepte. Comme un guide et une malédiction.

Dans un style joliment suranné, Blond Cendré raconte une histoire tragique, où la vie avance dans les demi-teintes du titre. Ni résilience fracassante, ni condamnation, la survie au jour le jour d’un Maurizio aux mains d’argent est une histoire aussi simple qu’émouvante.

Blond cendré, d’Eric Paradisi, JC Lattès, 205 p., 18.00 €. Sortie en août 2014.

visuel : couverture du livre