Essais
Le père Corentin franciscain et résistant, sous la direction de Bertrand Warusfel

Le père Corentin franciscain et résistant, sous la direction de Bertrand Warusfel

22 August 2014 | PAR Jean-Paul Fourmont

Bertrand Warusfel professeur agrégé de droit publie un ouvrage collectif qui rend hommage au père Corentin franciscain et résistant, assassiné par la gestapo en1944.

VOLONTE DE RESISTER

Corentin Cloarec, breton de naissance né le 31 mars 1894, a fait la grande guerre et a été fait prisonnier.
Il a été interné près de Munster et a poursuivi sa formation de séminariste dans ce stalag qui avait un séminaire.
Il convient de rappeler que la présence de prêtres et religieux dans la grande guerre a symbolisé «  l’union sacrée », c’est-à-dire la réconciliation entre l’église et la république laïque.
En 1940, il reprit une activité militaire et refusa de se laisser faire prisonnier par les allemands avec les autres militaires français, contrairement aux ordres de la hiérarchie militaire française.

RETOUR A PARIS

Il retourne à Paris et crée un réseau de résistants.
Il se servit de ses origines bretonnes en autre et toutes ses conservations étaient en breton pour échapper aux allemands.
Le couvent du père Corentin était devenu un refuge pour la résistance.
Il aidait plusieurs réseaux de résistants, et était polyvalent ce qui a contribué à sa mise en danger vis-à-vis des nazis.

ISSUE FATALE LE 28 JUIN 1944

La gestapo allemande est venue au couvent de la rue Marie- Rose dans le 14 ème arrondissement avec des français.
Des français sont venus se faisant passer pour des, accompagnés de la gestapo vers 10h pour voir le père Corentin.
Le père Corentin était absent.
Les mêmes traîtres sont revenus vers midi et ont ouvert le feu de façon lâche avec la gestapo allemande sur le père Corentin.
Il y a eu ensuite une poursuite dans le couvent, et le père est décédé ensuite de ses blessures.
Ces derniers mots furent « j’offre ma vie pour mes frères et pour le pays ».
Ce martyr de la résistance a été décoré de la médaille de la résistance à titre posthume, et la rue de la voie verte dans le 14 arrondissement a été baptisée «  rue du père Corentin ».
Ce bel ouvrage évoque la résistance d’autres franciscains et capucins.
Comme par exemple le père Marie- Benoit de Bourg d’Iré qui sauva beaucoup de juifs (4500 juifs), et fut reconnu officiellement comme «  juste des nations ».
Très émouvant, comment ne pas penser à la phrase de saint François »l’amour n’est pas aimé ».

Le père Corentin franciscain et résistant, sous la direction de Bertrand Warusfel, éditions franciscaines, juin 2014, 254 pages, 18 euros.

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Jean-Paul Fourmont
Jean-Paul Fourmont est avocat (DEA de droit des affaires). Il se passionne pour la culture, les livres, les gens et l'humanité. Contact : [email protected]

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