Essais
Hugues Marquis : “Agents de l’ennemi”

Hugues Marquis : “Agents de l’ennemi”

10 April 2014 | PAR Jean-Paul Fourmont

Hugues Marquis enseigne l’histoire et la géographie à l’université de Poitiers.
Il étudie les espions à la solde de l’Angleterre dans une France en révolution.

[rating=3]

agents de l'ennemiLA GUERRE DU RENSEIGNEMENT PENDANT LA REVOLUTION
Plans de campagne, mouvement des armées, organisation des défenses, mais aussi état de l’opinion, rapports de force au sein de la convention.
La guerre du renseignement fit rage pendant la révolution.
Et dans cette lutte de l’ombre toute aussi importante que celle qui fut menée sur les champs de bataille, les services secrets britanniques, ancêtres du célèbre M16 furent de véritables pionniers.

PITT ET COBOURG
Dès1792, les très redoutés « agents Pitt et Cobourg »largement financés par l’Angleterre ont développé de puissants réseaux de renseignements dans toute l’Europe jusqu’au sein de la convention.
Royalistes, émigrés, agents des autres puissances coalisées et des princes exilés, vendéens insurgés tous correspondirent avec Londres depuis le continent.
Ce livre est la version remaniée de la thèse d’Hugues Marquis.La guerre franco anglaise de1793 à 1802 fut surtout idéologique. La Grande Bretagne avait à cette époque une armée d’un format restreint, par contre sa marine était puissante.Les anglais voulaient des informations sur le changement de régime de la France.
Les anglais ont financé la contre révolution et se sont appuyés sur les réseaux royalistes.
Beaucoup de prêtres français étaient impliqués car il fallait avoir une certaine instruction et savoir écrire.On trouve également beaucoup d’anciens militaires français.
L’espionnage britannique fut plus défensif qu’offensif.
Pendant la révolution française, les services secrets britanniques ont augmenté d’une manière exponentielle.
Dans les conflits suivants, cette pratique anglaise se développa et contribua à la supériorité de l’espionnage anglais.
Pendant la seconde guerre mondiale on retrouva une pratique avec des services actions comme « le special opérations exécutive (SOE) » notamment qui ressemblaient à celles en vigueur sous la révolution française.
Cette enquête est captivante et permet également de comprendre les relations internationales de l’époque et cela conforte l’idée que l’Angleterre a bien été le »banquier « de la contre révolution.
Le secret est la clé voûte du système, les messages étaient cousus dans la doublure de jupe et pour cette raison, on les dénommait « des dentelles ».
Pour certains, l’une des principales fonctions de l’ambassadeur est de faire l’espion.

Hugues Marquis, Agents de l’ennemi les espions à la solde de l’Angleterre dans une France en révolution, éditions vendémiaire, février 2014, 347 pages, 22 euros.

visuel : couverture du livre

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Jean-Paul Fourmont
Jean-Paul Fourmont est avocat (DEA de droit des affaires). Il se passionne pour la culture, les livres, les gens et l'humanité. Contact : [email protected]

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