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« Souvenirs de la Beat Generation » : les clichés célestes d’Allen Ginsberg

« Souvenirs de la Beat Generation » : les clichés célestes d’Allen Ginsberg

28 July 2016 | PAR Jérôme Avenas

Les éditions Hoëbeke publient un livre dans lequel on retrouve quatre-vingts photographies d’Allen Ginsberg. Sarah Greenough, conservatrice responsable du département des photographies à la National Gallery of Art de Washington signe l’essai qui accompagne un livre où l’on découvre une facette méconnue du poète de la Beat Generation. 

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Lorsqu’il prend en main un appareil photo pour la première fois en 1953 (un Kodak Retina à 13 dollars) Allen Ginsberg a déjà commencé sa « carrière » de poète. Il s’est nourri auprès de nombreuses influences : Kerouac, Williams, mais aussi le peintre Cézanne dont il lit la correspondance. L’essai de Sarah Greenough fait toute la lumière sur le lien entre l’art photographique d’Allen Ginsberg et les artistes, poètes ou peintre qui ont bouleversé sa manière de voir le monde.

S’il prend ses première photographies, ce n’est pas pas dans le but de construire une œuvre, mais de constituer des souvenirs pour inscrire « certains moments dans l’éternité ». Ces moments, ce sont ceux qu’il partage avec Kerouac, Burroughs, Corso, les amis, les compagnons de route. On les contemple,  saisis dans un instant qui, s’il n’est pas mis en scène, n’est pas non plus le résultat d’une capture « sur le vif ». On suit Ginsberg dans ses pérégrinations : l’Inde, le Japon, le retour à San Francisco. Nombre des clichés ont été redécouverts par le poète lui-même, au début des années 80 alors qu’il engage un assistant pour établir le catalogue de ses archives conservées à Columbia. Il y voit quelque chose qui est digne d’être exploité, « estimant que ces clichés étaient comme de ‘contempler derrière soi un instant fugace dans un monde flottant’ ». C’est Robert Frank et Berenice Abbott qui l’encouragent à se remettre à la photographie. C’est Abbott, d’ailleurs qui lui inspire l’idée de légender ses photographies. Témoins d’une époque, ces clichés sont aussi le reflet d’une âme généreuse et d’un regard profond sur le monde.

Allen Ginsberg, Souvenirs de la Beat Generation, précédé d’un essai de Sarah Greenough, 152p, 29,50€, juin 2016

 

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Jérôme Avenas

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