Mélancolie(s)

19 August 2017 | PAR scene_watteau

d’après Les trois sœurs et Ivanov d’Anton Tchekhov, mise en scène Julie Deliquet

La disparition d’un monde et de ses illusions, au plus près du rythme de la vie si imprévisible. Julie Deliquet et son collectif In vitro s’invitent chez Tchekhov et poursuivent leur réflexion sur l’héritage générationnel, amorcée dans le triptyque très remarqué « Des années 70 à nos jours »

Nous sommes avec « Les Trois Sœurs ». Sacha fête son anniversaire, elle est entourée de son mari, de sa sœur médecin et de son jeune frère venu avec sa fiancée. L’ambiance est troublée par le souvenir du père décédé un an plus tôt. La fin du deuil laisse place à l’espoir d’une nouvelle vie devant soi. Arrive alors de façon fortuite un ancien ami du père, un certain Nicolas, portant toute la violence et la mélancolie d’« Ivanov ». Il est accompagné de son épouse et d’un homme étrange. Cette rencontre va bouleverser l’histoire et révéler chaque personnage jusqu’à leur chute.
Après un « Oncle Vania » mis en scène la saison dernière avec les pensionnaires de la Comédie-Française, Julie Deliquet retrouve sa famille d’origine, son collectif In vitro, et poursuit sa route en compagnie de Tchekhov. Elle choisit d’entrecroiser « Les trois sœurs » et « Ivanov » qui serviront de fil rouge à sa nouvelle création. Il est vrai que le dramaturge russe sied à merveille à l’univers de Julie Deliquet qui trouve ici un terrain de jeu idéal pour déployer son théâtre intensément vivant, son art subtil de la mise en scène qui abolit les frontières entre la fiction et le réel pour mieux appréhender le monde d’aujourd’hui. Un monde où comme du temps de Tchekhov infusent le désenchantement et le sentiment d’une impuissance à agir.

samedi 10 février à 20h30

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