L’oubli, toucher du bois
Construire une maison sur un plateau de théâtre plutôt que sur un terrain dont on a fait l’acquisition. Y loger une famille ; croire alors en l’enracinement sans croire à la propriété.
Ne jamais être chez soi, seul, et ne pas choisir le terrain d’accueil, mais l’espérer, de lieu en lieu, de théâtre en théâtre. Cette maison en bois naturel a le volume de nos corps, éclaté dans l’espace. Des corps à habiter, à faire résonner. Sur fond sonore d’un mélange de piano, voix, et de paysages électroniques, sept interprètes tentent des danses d’espoirs pour un autre disparu. Pour que l’absence se cristallise en énergie vibratoire. La pièce de Christian Rizzo est mystérieuse : elle nous interpelle mais ne se révèle pas. Fascinante, vous avez dit fascinante ?