L’ingénieure qui transportait des pierres

L’ingénieure qui transportait des pierres

04 September 2014 | PAR Le Grand Café

Performance de Chloé Maillet et Louise Hervé
Dimanche 21 septembre à 15h00

Le travail de Chloé Maillet et Louise Hervé se nourrit des espaces qu’elles investissent et de leur histoire. A partir d’éléments prélevés dans le contexte d’intervention, elles formulent des hypothèses et construisent des scénarios. L’architecture des lieux qui les invite, la littérature, les chants, les références mythologiques et cinématographiques servent souvent de point de départ aux films qu’elles réalisent ou à ce qu’elles nomment des « performances didactiques » : des récits rocambolesques extrêmement construits, basés sur des faits historiques autant que sur la science-fiction, les séries b, ou autres bizarreries anthropologiques. Tous les savoirs sont alors convoqués, des plus universitaires à la culture populaire sans aucune hiérarchie.
A la manière de conférencières, elles prennent alors la parole et raconte une histoire des lieux sous forme de contes à tiroirs qui transportent le visiteur dans un voyage temporel à multiples strates et le plonge au cœur d’une archéologie du savoir. Ni comédiennes, ni actrices professionnelles, leur interprétation du texte de la performance laisse percevoir le travail expérimental sur des formes de récits éphémères, qui ne sont joués qu’une seule fois !
Des thermes romains aux créatures d’une Atlantide encore bien existante, des références au cinéma de genre de Jacques Tourneur à la rencontre d’hommes poissons : réel et fantastique s’entrechoquent et le scénario de visite prend souvent alors des airs de film d’espionnage ou encore de reconstitution historique fantaisiste.
Quel pourrait être le lien entre le néolithique, Saint-Nazaire, les polytechniciens et le saint-simonisme, cette pensée fondatrice de la société industrielle française au XIXème siècle ? C’est ce que tenteront d’élucider le duo d’artistes à l’occasion de la performance qu’elles présenteront au cœur d’un des sites méconnus de la ville.
A l’issue de la performance, un goûter sera proposé sur la plage de Saint-Nazaire. Une occasion de partager un moment de convivialité.


Louise Hervé & Chloé Maillet sont nées en 1981. Respectivement diplômées en art et en histoire médiévale, elles ont fondé l’I.I.I.I. (International Institute for Important Items / L’institut international pour les objets de grande importance) en 2001, au sein duquel elles réalisent des performances, des films de genre et des installations. La Contemporary Art Gallery, Vancouver (CAN), la Synagogue de Delme, le FRAC Champagne Ardenne, le Kunstverein Braunschweig (DE) et la Kunsthaus de Glarus (CH) ont organisé des présentations de leur travail. En 2013, elles ont produit des performances originales pour la Biennale de Lyon, Le Parc Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville, Le Fort du Bruissin à Francheville, Astérides à Marseille, le Musée de l’Abbaye Sainte-Croix des Sables d’Olonne. Elles sont représentées par la galerie Marcelle Alix, Paris

Dimanche 21 septembre
Rendez-vous à 15h00 précise au Grand Café.
Le déplacement jusqu’au site se fera en bus.
Retour au Grand Café vers 17h30.
Information et réservation obligatoire au 02 44 73 44 00 ou par email : [email protected] – Visite gratuite et ouverte à tous dans la limite des places disponibles.

Rolaalaaa w/ Ark & Pit Spector Live (Circus Company), Floating Points (Eglo) & DB1233 b2b Nick Bump
Mini BUBBLE / Aux couleurs de Copacabana
Le Grand Café
Le Grand Café est un ancien café datant de 1864 fondé par le père d'Aristide Briand, avocat et homme politique célèbre, prix Nobel de la paix en 1926. Lors de son ouverture, il était situé au coeur du centre ville de l'époque, à proximité du port et de l'ancienne gare, à deux pas de la plage. Jusqu'en 1969, il continue d'être un café, puis accueille différentes activités commerciales : salle des ventes, bureau d'étude..., avant d'être racheté en 1994 par la ville de Saint-Nazaire. Depuis octobre 1997, Le Grand Café est un lieu d'exposition consacré aux artistes contemporains qui trouvent dans ce batiment patrimonial, épargné par la destruction de la ville en 1943, un cadre de travail inédit. En 2004, le Grand Café est reconnu « Centre d'art contemporain » par le Ministère de la Culture et de la Communication.
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