Zion et son frère, de Eran Merav
Reconnu internationalement dès son film de fin d’études, “Underdog” (meilleur court métrage du festival du film de Jérusalem en 2002, mention spécial à la Berlinale dans la catégorie “Panorama”, Eran Merav propose 7 ans après “Zion et son frère”. Sortie le 5 août.
L’histoire des deux frères grandissant dans un quartier très pauvre des abords de Jérusalem pourrait être quasi-biblique tant elle est violente. Zion, sa mère Ilana et surtout son frère Meir vivent un peu comme des animaux, de grands coups de dents et poings sucécdant aux accès de tendresse très physique.
Pas d’amateurisme dans le film de Merav : les images sont superbes et parfaitement maîtrisées, les acteurs ont des gueules et du jeu, et Ronit Elkabetz vient le coiffer de son port de reine du cinéma isrélien. Dommage que Merav lui ai donné le rôle qu’elle a déjà joué toute sa vie depuis l'”Alila” d’Amos Gitaï.
Il y a des moments très émouvants, des scènes de retour d’enfance, le caractère réfléchi de Zion le rend très sympathique. Cependant, les scènes se succèdent sans vraiment prendre de direction. L’on comprend mal où va l’histoire, ni crime, ni châtiment ne semblant pouvoir mettre fin aux batailles de chiffonniers des frères.
“Zion et son frère”, d’Eran Merav, avec Ronit Elkabetz, Reuven Badalov, Ofer Hayun, Israël, 2008, 84 minutes.