Cinema

Sorties ciné 20 mai : « L’effet Cannes »

20 May 2009 | PAR Gilles Herail

Sept jours après le début de festival, deux prétendants à la Palme partent conquérir les salles françaises en compagnie de quelques comédies. Les Cannois vaincront-ils ? C’est LA question de la semaine.

Mais tout d’abord, notre oeil de Cannes, Jérémy Collado, nous offre tous les jours une chronique Cannoise. A lire donc : une odeur de Scandales.Le blog

Sans plus attendre…

les_etreintes_briseesÉtreintes brisées : le dernier Almodovar sort la même semaine bénéficiant de l’aura de sa projection cannoise. La bande annonce et la promotion minimalistes jouent uniquement sur deux prénoms : Pedro et sa muse, Pénélope. Sorti il y a quelques semaines en Espagne, los abras rotos n’a rencontré qu’un succès mitigé. La France ayant souvent encensé (surestimé ?) l'”auteur”, quoi qu’il fasse, dès qu’il bouge, il n’est pas étonnant qu’il soit à Cannes. Reste à voir ce que ce nouvel opus donnera, « cette histoire d’amour fou » si tenté qu’il existe des histoires normées chez Almodovar. (Nous venons d’aller le voir…)

vengeanceVengeance : on vous l’avait annoncé il y a peu, Johnny Hallyday crée l’événement dans ce polar noir réalisé par Johnnie To. La presse s’est montrée très critique après la projection au festival. Les premières images annoncent règlements de compte, violence, et vengeance dans un Hong-Kong plus sombre que jamais. Dans le but de vous fournir un avis différent (ou semblable… aïe !) la boiteasorties vous présentera sa critique as soon as possible… (C’est fait :) )

tables_films_images_saignantes_afficheHors Cannes : Les Saignantes. Et pourquoi ne pas mettre un coup de projecteur sur ce film camerounais ? L’Afrique nous envoie de temps en temps des piques de rappel pour nous montrer comment le monde avance là-bas, l’occasion de sortir des clichés du football et notamment des Lions Indomptables. L’histoire raconte la vie d’une femme qui séduit un homme (bien dans le système) pour décrocher un contrat, mais l’homme meurt comme Félix Faure… Il faut donc se débarasser du corps. Corruption, administration, prostitution, et surtout débrouillardise à la sauce africaine sont les clés de l’intrigue. Dépaysement assuré !

la nuit au musee 2La nuit au musée 2 : les producteurs américains aiment les suites, les spectateurs souvent moins. Le premier épisode était plutôt “réussi” (note de 6,4 sur IMDB, mais succès au box-office), le casting du 2ème volet joue la surenchère. Après les joyeux drilles que sont Ben Stiller et Robin Williams (entre autres…), c’est au tour d’Alain Chabat de jouer les stars… Tout en ronronnement félin, il incarne en second couteau le célèbre Napoléon. La bande annonce est rythmée, drôle et efficace. Ensuite, entre le Napoléon d’Abel Gance, celui qu’incarnera prochainement Al Pacino, et celui de notre célèbre Nul, certains ont choisi. C’est quand même mieux la nuit aux musées ^^

une journéeUne journée : Jacob Berger nous propose un film puzzle réussi centré sur quelques heures qui remettent en cause les certitudes de trois membres d’une famille. Trouvant un ton très juste, Une journée propose un portrait tout en finesse de personnages en reconstruction. Un film coup de cœur, original et émouvant : à voir (retrouvez la critique ici).

affiche du film confessions d'une accro du shoppingConfessions d’une accro du shopping : dans une période cannoise très « cinéma d’auteur », certains distributeurs jouent la pure contre programmation. Adaptation d’un roman à succès, cette comédie romantique retrace les aventures d’une américaine obnubilée par la mode et l’argent. Crêpage de chignons, conflits sur les soldes et bien sûr histoire d’amour sont annoncées. Notre conseil : attendez les soldes !

la différence c'est que c'est pas pareilLa différence c’est que c’est pas pareil : sortie furtive pour ce film français qui bénéficie pourtant d’un casting sympathique. François Berléand joue l’un de ses 30 rôles annuels aux côtés d’une Clémentine Célarié de plus en plus rare. Histoire de famille et comédie : une recette française éprouvée qui fait parfois ses preuves. Il est très difficile de parler d’un film qu’on n’a pas vu. Histoire de ne pas faire de l’ombre au film (Que c’est présomptueux !), on dira : “C’est géniallll”, ou pas.

les enfants invisiblesLes enfants invisibles : le film à sketches n’est pas mort. Après le succès de Paris je t’aime, des très grands noms du cinéma mondial (Ridley Scott, Spike Lee, Kusturica…) se retrouvent pour raconter le destin d’enfants des quatre coins du monde. Le film mondialisé de la semaine.

Au rayon des reprises…

kesKes : Cannes oblige (encore), ressortie d’une des premières œuvres de Ken Loach. Milieu ouvrier et ville minière, tous les ingrédients du cinéma social britannique sont présents (Mais Ken Loach n’est-il pas le cinéma social ?). A voir pour les nostalgiques de l’avant Iron Lady, et ceux qui veulent comprendre pourquoi le réalisateur vient de déclarer son soutien à notre Besancenot national (Rien à voir avec une affection cachée pour le Facteur de Michael Radford).

Aussi en salles,

où est la main de l'homme sans tête ?Où est la main de l’homme sans tête

Une question posée à ceux qui ont besoin de se poser des question que personne ne pose.

Gilles Herail


Le Mécène Café
Etreintes brisées, de Pedro Almodovar
Gilles Herail

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