Cinema

Sortie Cinéma : Max La Menace

10 September 2008 | PAR loic

Max La Menace sort aujourd’hui dans les salles et va réjouir de nombreux spectateurs. Loin d’être idiot, comme beaucoup de films avec un espion débile comme héros, Max La Menace réjouit par des gags assez subtils, parfois osés par leur incongruité, et joue assez finement avec la demie mesure. La recette de Max La Menace a fait ses preuves, les ingrédients sont bien dosés, la mayonnaise prend.

Dès les premières images, Max la Menace surprend par la liberté avec laquelle le personnage principal évolue. En étant une adaptation d’une série que personne ne connaît, Max La Menace n’a de comptes à rendre qu’aux spectateurs et c’est tant mieux.
La qualité de ce produit Warner est de jouer le divertissement sans pour autant devenir crétin. Ainsi, le personnage principal interprété par Steve Carrell, impeccable, n’est pas le simple looser qu’on s’attend à voir. Au contraire, il a certaines qualités indéniables qui, alliées à sa maladresse pathologique, font de ce personnage très humain le pilier du film. Les seconds rôles, eux, sont volontairement caricaturaux, comme Anne Hataway, plus charmante que convaincante. Mais ce n’est pas dramatique puisque le film revendique une esthétique proche de la bande dessinée. Les gags cartoonesques sont foisonnants et parfois inhabituels. Une des meilleures séquences du film est sans aucun doute celle où Steve Carrell espionne dans les toilettes une discussion entre deux terroristes. Enfin, l’action se déroule principalement en Russie, pays qui n’est nullement montré comme une « terre du mal ». Au contraire, le film s’attarde avec beaucoup de justesse sur de magnifiques paysages. Depuis longtemps, l’Amérique l’avait oublié. Ainsi, dans Max La Menace, rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Au contraire, on ne sait jamais vraiment qui est l’ennemi ; le héros erre entre la maladresse et le courage ; on oscille entre le grotesque et l’héroïsme.

La mécanique est bien huilée, le film respecte toutes les règles du genre à la perfection et devient presque un modèle du genre. Rien d’avant-gardiste dans ce film, mais parfois, au coin d’une image, on remarquera avec plaisir quelque chose d’inhabituel, d’incongru, qui ne fera pas rire tout le monde car ce n’est pas un humour qu’on a déjà vu mille fois. Par sa dérision et sa capacité à faire sourire, Max La Menace montre donc le bon versant de l’industrie hollywoodienne. Seul bémol, peut-être : l’intrigue est noyée par les personnages ; on ne saisit jamais clairement l’enjeu du film, mis à part la relation naissante entre l’espion maladroit (Steve Carrell) et l’espion vétéran (Anne Hathaway). Mais finalement, c’est la seule chose qui compte. Elle est loin, la paranoïa de la Guerre froide… ouf !

Pour aller sur le site du film, cliquez ici.

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