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Netflix: ToutelaCulture vous propose un florilège des meilleures séries!

Netflix: ToutelaCulture vous propose un florilège des meilleures séries!

03 September 2018 | PAR Donia Ismail

Alors que le géant du streaming américain ne cesse de grandir, il devient de plus en plus compliqué de savoir quoi regarder. TouteLaCulture vous propose alors son petit florilège de récentes sorties! 

En l’espace de quelques années, Netflix est devenu l’une des plateformes de VOD les plus prolifiques de son genre. En plus de la simple diffusion, le géant américain du streaming en ligne s’est lancé dans l’aventure de la production de série. Le résultat? Chaque mois, des dizaines de nouveaux contenus — documentaires, films, séries — apparaissent sur l’application, créant un afflux sans précédent.
Mais dans cet océan de séries, il est difficile de faire son choix. Et c’est vrai que l’on passe plus de temps à chercher un divertissement qu’à le regarder… Pas de panique, TouteLaCulture vous a fait une petite sélection. Alors préparez le pop-corn et les amuse- bouches!

Le gros échec de ces vacances:
Insatiable (Netflix Original)

Sans même avoir commencé la série, on partait déjà avec un bon gros cabas de préjugés. Insatiable avait reçu les foudres de Twitter après la diffusion de la bande annonce taxée de grossophobie. Une jeune lycéenne en surpoids et paria, devient tout d’un coup populaire lorsqu’elle perd ses kilos en trop et décide de se venger de toutes les personnes qui un jour l’ont humiliée. En plus de frôler le malaise à de multiples reprises, la série qui se veut satirique — premier coup de massue, car le rire ne vient pas —, est tout bonnement décevante en tout point. Un casting pas affolant, avec un jeu d’acteurs beaucoup trop limite. Une intrigue qui en plus de s’épuiser dès les premières minutes de la série, part dans tous les sens, si bien qu’il est compliqué de suivre le fil; auquel on ajoute un rythme inexistant.

Bref, une douce catastrophe après des mois et des mois de promos à coups d’interviews dans les magazines et émissions télévisuelles. On reste sur notre faim, presque déçue d’avoir passer autant de temps devant notre ordinateur.

À voir et à revoir:
Narcos (Netflix Original)

C’était l’une des premières «Netflix Original ». On y suit le traffic de cocaïne vers les États-Unis depuis l’Amérique latine, les recherches acharnées et la lutte avec ferveur d’agents américains de la DEA. Alors que les deux premières saisons se focalisaient sur le baron de la drogue colombien Pablo Escobar — interprété brillamment par le charismatique Wagner Moura —, la saison trois, étudiait un cartel moins connu du grand public, mais beaucoup plus riche, celui de Callí.

Une idée hors du commun donc, une intrigue palpitante, un casting magistral, une imagerie impeccable, tournée en grande partie en Colombie… Voilà les ingrédients qui ont fait le succès international de Narcos, série aux allures de documentaire. Et après deux premières saisons aux petits oignons, et une troisième saison mitigée — sauvée par l’incroyable Pedro Pascal —, on attend avec impatience la saison quatre, programmée pour l’automne, avec comme nouvelle toile de fond, le Mexique et le cartel de Sinaloa. Mais avant de découvrir les nouvelles péripéties des agents de la DEA, on vous invite à vous y replongez avec ferveur. Elle se consomme si bien, se regarde sans fin, tant tout est lié et si bien raconté. On vous laisse imaginer dans quel état nous sommes à l’idée de son grand retour, même si la fête sera gâcher par l’absence de notre Javier Peña…

Le mouais:
Friends from college (Netflix Original)

Mitigé. Voilà le sentiment qui nous prend lorsque l’on finit cette série. Et on a eu du mal à la finir! Non pas d’une traite, mais on regarde un peu, se lasse rapidement, part, revient espérant que l’on aimera davantage l’épisode 2, sans pour autant y croire. L’idée de départ paraissait plutôt bonne. Des potes de fac qui se retrouvent à New York. Le couple phare de la bande, Ethan et Lisa (Keegan-Michael Key et Cobie Smulders) délaisse leur vie à Chicago pour débarquer dans la Big Apple. L’occasion pour les amis inséparables de se retrouver et de découvrir également la liaison secrète qu’entretiennent Ethan et Sam depuis des années.
Même si la série parvient à être parfois touchante et drôle, on arrive difficilement à déceler les intentions de ses créateurs Nicholas Stoller et Francesca Delbanco. Elle mène ses personnages sans pour autant savoir où. On est par moment perdu, du moins lassé par une intrigue qui a dû mal à décoller. On a l’impression de tourner en rond. Mais, s’il fallait saluer quelque chose — car il a toujours quelque chose à sauver dans une série —, ce serait les dialogues mordants et qui, grâce aux acteurs, confèrent au show une dimension authentique à ne pas négliger. Par moment, on se prend à croire que les protagonistes sont réels, tant leur connexion sonne si juste.

Le rire assuré:
Marlon (NBC)

Avec une deuxième saison qui vient tout juste de débarquer sur la plate-forme américaine, Marlon  reste l’un de nos coups de coeurs. La série vous emmène dans la vie haut en couleurs d’un couple afro-américain au divorce plus que réussi avec ses deux enfants et deux amis bien collants, qui s’efforcent à garder leur vie ainsi.
Alors non, ce n’est pas la série du siècle. Si vous êtes à la recherche d’un série qui se rapproche du 7ème Art aux allures de 11/22/63 de JJ Abrams, dont le scénario fut pensé pendant des mois, et dont la mise en scène pourrait concurrencer Narcos, passez votre chemin. Marlon, c’est un peu la sitcom de Disney Channel fin des années 90 transposée dans l’ère numérique qu’est 2018 (Marlon étant youtubeur). Ou plutôt une version plus moderne de Ma Famille d’abord, sans l’ingéniosité du père de famille, Michael Kyle — qui d’ailleurs est le grand frère de celui qui interprète Marlon, Marlon Wayans. Mais on y passe un bon temps, et on y rigole beaucoup, énormément même. Cela tient sûrement à la bonne humeur communicative du personnage principal. Sans lui, la série aurait était fade, indigeste. Puis, il faut se l’avouer, Marlon a bien hérité de l’humour de son grand frère!

Coup de coeur:
Au fil des jours (Netflix Original)

Les sitcoms ont inondé nos écrans. Les patrons de chaînes, comme le public, raffolent de ces séries aux rires préalablement enregistrés et dont le production reste vraisemblablement peu couteuse. Dans la course folle à la meilleure sitcom, la palme revient sa doute à Netflix avec One Day at a time (Au fil des jours) qui enregistre un immense succès outre-atlantique que ce soit auprès de la presse ou des aficionados de streaming en ligne. Peu connue en France, la série suit une famille américano-cubaine multigénérationnelle. À sa tête, Penelope Alvarez, une mère célibataire, ancienne vétérante, au caractère de feu (Justine Machado), épaulée par sa maman, Lydia Alvarez, qui n’est personne d’autre que la charismatique Rita Morena. S’y ajoute, deux adolescents: Elena (Isabelle Gomez), entêtée et qui en a plein la tête — elle fait définitivement parie de cette génération que l’on appelle « woke » — et d’Alex (Marcel Ruiz).

Qui dit sitcom, dit rire, et il faut l’avouer, on s’identifie très rapidement à ces personnages attachants. Mais là où les sitcoms traditionnelles, comme How I Met Your Mother ou Friends, se contenteraient d’apporter le rire, et rien que le rire, Au fil du jours prend le pari de la réflexion et se fait lanceur de conversations. On y parle de dépression, de maladies mentales, racisme, trumpisme, mais aussi d’immigration à travers le discours déchirant de Lydia sur son Cuba d’enfance.
Et puis surtout, c’est un délice de revoir sur le devant de la scène celle qui jouait autrefois Anita dans West Side Story. Elle n’a rien perdu depuis les années 60. On y retrouve encore son jeu piquant, ses dialogues grinçants ponctués par des boutades. L’élégance de sa marche, de ses pas de danse au petit matin en écoutant Azucar Negra de Celia Cruz, reste un moment d’une douceur.

Le retour en puissance de la telenovela:
La Casa de las Flores (Netflix Original)

Dans un quartier aisé de Mexico, le clan La Mora vit avec des caméras braqués sur eux. Celle qu’on surnomme la famille parfaite est connu de tous grâce à leur prestigieuse boutique de fleurs, La casa de las flores, qui s’apprête à fêter ses cinquante ans. Lors de l’anniversaire du père de famille Ernesto, une femme est retrouvée pendue au cœur de la boutique. Très vite, on apprend que la défunte est en réalité Roberta, l’amante d’Ernesto…

Manolo Caro signe une telenovela grinçante dans les règles de l’art: meurtres, tromperies, vengeances et drame, le combo parfait qui fait vaciller le coeur des latinos-américains depuis de nombreuses années. Mais ne vous détrompez pas. Si Netflix s’embarque dans ce qui pourrait à première vue être une énième telenovela, ce n’est pas pour vous servir un plat congelé. Le géant américain part à la conquête d’un territoire vierge en y apportant un brin de modernité à travers le traitement de nouveaux sujets: l’homosexualité et la transexualité au Mexique.
Si parfois ces soap opera paraissent indigestes, La Casa de las Flores se regarde sans fin  et avec amusement. On y rit des situations cocasses créées par des personnages hauts en couleurs —avec Verónica Castro en machiavélique matriarche—, des dialogues poignants, des rebondissements sans cesse… On se demande comment ce manège a pu tenir si longtemps. Comment personne n’a pu voir à quelle cette famille était dysfonctionnelle! Puis on réfléchit. Derrière cette comédie noire, se dresse une satire mordante d’une société mexicaine qui chérit la réputation et les apparences tantôt absurdes, qui pousseraient une famille à cacher un cadavre.

visuel: @wikipédia

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Donia Ismail

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