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Les cinéphiles en rêvaient, le Woody Club l’a fait !

Les cinéphiles en rêvaient, le Woody Club l’a fait !

13 May 2017 | PAR Eloise Sibony

Le Woody Club est le rêve d’un grand nombre de cinéphiles : Tout les deux mois est organisé au Christine 21 une projection d’un film de l’immense Woody Allen présentée par Ava Cahen (auteure de Woody Allen, profession cynique). Hier soir avait lieu la 5ème séance de ce ciné-club avec à l’affiche l’incontournable “Radio Days”.

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© bswise

L’invité de cette 5ème séance du Woody Club était Axelle Ropert, critique, journaliste, scénariste et réalisatrice (Tirez la langue mademoiselle, La famille Wolberg) et évidemment fan du cinéma Woody Allenien. Avant la séance elle est venue (nous) éclairer sur le travail du réalisateur et a rappelé, à juste titre, une notion fondamentale du travail de Woody Allen : ce dernier exerce son métier de cinéaste comme peu le font aujourd’hui. Il sort un film tous les deux ans maximum, n’est pas à la quête du chef d’oeuvre, accepte sa condition de réalisateur qui l’amène à réaliser parfois des oeuvres mineures mais qui sont dotées d’un charme immense, en deux mots : Radio Days.
Même si ce point est discutable – pour certains Radio Days est une oeuvre majeure et sublime du réalisateur – l’idée était la : passer un bon moment au cinéma en compagnie de Woody, peut-être même assis sur le même siège où il s’était enfoncé des années plus tôt. Le pari est réussi, quelque part comment était-il possible de rater une soirée devant Radio Days?

Radio Days est un film sorti en salle en 1987 qui retrace l’âge d’or de la radio à la fin des années 30, à travers le regard de Joe, 12ans, double assumé de l’enfant qu’était Woody Allen. Joe fait parti d’une famille juive de Brooklyn (thème récurrent chez le cinéaste faisant écho à sa propre vie) où la radio devient un membre de la famille à part entière. La mère, la soeur, le père, la grand-mère, grand-père, tante, oncle tous hystériques et bruyants, ont chacun leur émission préférée et l’écoutent religieusement. Parallèlement Woody Allen (qui est la voix-off de ce film) conte des histoires et anecdotes de l’univers passionnant et glamour qu’était la radio à cette époque. Nous suivons par exemple le destin drôle, émouvant et absurde de Mia Farrow, désespérée de percer dans le monde de la radio cependant dotée d’une voix certes touchante mais insupportable. Elle finira par réussir, sur un malentendu évidemment. On réussit souvent sur un malentendu chez Woody Allen.

Le Woody Club met tout le monde d’accord sur au moins une idée : regarder un film en DVD n’égalera jamais l’expérience formidable que peut être la projection d’un film (et quel film!) sur grand écran entourés des rires et silences d’autres spectateurs.
Woody Allen disait “Si mes films rendent ne serait-ce qu’une personne déprimée, je pourrais dire que j’ai fait mon travail”, alors pour tout les fans inconditionnels d’Allen qui aimerait conforter le réalisateur dans la réussite de son travail ou simplement le découvrir, la dernière séance de la saison 1 du Woody Club aura lieu le 6 juillet...

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Eloise Sibony

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